Déc 102024
 

Lori Noir (Chalcopsitta Atra)Découvert par Scopoli en 1786.

Description physique
Ce lori est le moins coloré du genre, et l’un des moins de tous les perroquets (avec les coracopsis) puisqu’il est presque entièrement noir, à l’exception de la queue. C’est un grand lori, qui mesure 32 cm et pèse 230 à 280 grammes, les mâles étant plus lourds que les femelles.
La plupart des plumes ont cependant des reflets pourpres, visibles uniquement au soleil. Les plumes du cou ont une forme bien particulière, longues, fines et pointues. On retrouve ce type de plumes chez les quatre espèces du genre. Les plumes du croupion sont tiquetées de bleu, et les plumes sous caudales sont rouges et jaunes.
L’iris est brun, cerclé de jaune chez certains oiseaux. Le bec et les pattes sont noirs, de même que la bande de peau nue péri ophtalmique.
Les mâles sont plus grands que les femelles, avec une tête et un bec plus larges (cette distinction ne vaut toutefois pas pour la sous-espèce insignis).
Les immatures ont quelques plumes rouges parsemées parmi les plumes noires. Le cercle périophtalmique et la cire sont blancs, et l’iris noir.


 

Sous-espèces
Chalcopsitta atra bernsteini. Les adultes diffèrent de l’espèce nominale par la coloration : le noir reste la couleur de ces loris, mais ils ont des plumes rouge sombre à l’intérieur des cuisses, et, chez quelques oiseaux, des plumes pourpres sur le front. Les lores sont pourpres également.
La poitrine présente un reflet rouge sombre, de même que les sous alaires, et une petite zone sur la courbure de l’aile est rouge. Le bleu du croupion est plus intense que celui de l’espèce nominale. La base de la queue est rouge sombre, et l’extrémité noire est bordée de jaune. Les plumes sous-caudales sont d’un gris jaunâtre.
Chalcopsitta atra insignis (lori rajah). Les adultes ont un aspect frappant, avec un front et des lores écarlates, de même que les sous-alaires, la courbure de l’aile et les cuisses. Le contraste entre ce rouge éclatant et le noir brillant du reste du corps confère à ce lori une grande beauté. Le cercle périophtalmique est gris et non noir comme chez l’espèce nominale, et il est légèrement plus petit. Il n’y a pas, ou très peu, de différence entre le mâle et la femelle. Il pèse 200 à 220 grammes, et mesure 30 cm.
Les immatures sont extrêmement semblables aux adultes de C. a. bernsteini, sauf pour le cercle périophtalmique, blanc au lieu de noir, et les sous alaires rouges. Ils ont très peu de rouge sur le front et les lores, les cuisses sont en partie rouge foncé.

Distribution
On trouve la race nominale à Irian Jaya (Ouest de Nouvelle Guinée), sur la partie ouest de la péninsule de Vogelkop, ainsi que sur les îles de Batanta et Salawati. C. a. bernsteini vit à Misol, et à l’ouest d’Irian Jaya. Enfin, C. a. insignis occupe la partie est du Vogelkop, l’île d’Amberpon, et les péninsule d’Onin et de bomberai. Il semble probable que les espèces se croisent dans la péninsule du Vogelkop et sur l’île de Misol. Rosemary Low évoque même la possibilité que la sous-espèce bernsteini soit en fait une hybridation d’ atra et d’insignis.

Ecologie
Les loris noirs fréquentent les forêts de cocotiers et les arbres en fleurs. On les trouve dans des habitats ouverts, comme les régions côtières et les savanes, les plaines herbeuses ou encore dans les basses terres en lisières de forêts humides. A Salawati, bishop les décrits comme étant plus communs dans les hautes mangroves et les marécages côtiers que dans les forêts plus sèches de l’intérieur (Forshaw, 1989). Ils sont nomades en dehors de la période de reproduction, et on les rencontre parfois en grands groupes, associés à des mainates, se nourrissant ensemble dans les arbres en fleurs. On connaît peu de choses concernant leur reproduction dans la nature, mais des comportements de pariade ont été observés en janvier et février, et des mâles en condition de reproduction ont été capturés en avril et en décembre. On estime sa population mondiale à 50 000 individus. Ce nombre est probablement stable, mais le manque de données ne permet pas d’en être certain.

Aviculture
C’est un lori peu commun en captivité. La sous-espèce insignis est rare, et la sous-espèce bernsteini quasiment inexistante. En France, le recensement du Lori Club de France pour l’année 2003 et paru dans la revue de juin 2004 du CDE compte 29 oiseaux, dont 13 vivent en isolés, et 16 constituent 8 couples reproducteurs. Le lori noir est relativement peu bruyant (pour un Chalcopsitta), mais très vivant et curieux de nature. Il peut être occasionnellement agressif avec les autres oiseaux, on préférera donc isoler les couples en période de reproduction, selon la taille de la volière. Comme tous les loris, il adore les bains. La reproduction n’est pas difficile pour peu que les conditions optimales de logement et de nourriture soient réunies. On donnera au couple un nid de 40x20x30 cm. La ponte est de eux œufs, la période d’incubation dure 25 jours. A l’éclosion, les petits pèsent environ 6 grammes, et sont couvert d’un duvet blanchâtre. Le bec et les pattes sont bruns très foncé. Les jeunes quittent le nid au b
ut de 70 à 80 jours. Les poussins élevés à la main sont sevrés vers le cinquantième jour. Pour des tables de croissance des poussins, cf. Rosemary Low « Hancock House Encyclopedia of the Lories ».

Bibliographie
“Hancock House Encyclopedia of the Lories”, Rosemary Low, ed. Hancock House, 1998.
“Lories & Lorikeets, the brush-tongued parrots”, Rosemary Low, ed. T.F.H., 1977
“Handbook of the Lories and Lorikeets”, Roger Sweeney, ed. T.F.H, 1993 “Parrots, A Guide to Parrots of the World”, Juniper and Parr, ed. Yale University Press, 1998
“Parrots of the World”, Joseph Forshaw, 1973

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