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Gene et l'histoire de Teddie

Démarré par Gene, 08 Janvier 2005 à 17:28:05

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Gene

Bonjour !

Pour me présenter, je vous envoie le début de l'histoire de Teddie :

1er épisode

Je suis "Gene", j'ai 46 ans, mon mari 48.
Nous avons une fille de 22 ans et un garçon de 16 ans.
Nous avons aussi une petite fille de 2 ans.
Tout a commencé quand ma fille, en allant au collège, a trouvé une jeune pie tombée du nid, qu'elle a ramenée à  la maison. Nous l'avons nourrie, vue grandir et apprendre à  voler … et nous l'avons aimée. Nous ne voulions ni l'enfermer, ni lui couper les ailes. Elle aimait aller frapper aux fenêtres des voisins du quartier pour qu'on la fasse rentrer. Mais un jour, elle a disparu ; nous pensons que quelqu'un l'a prise pour la mettre en cage, car plusieurs personnes croyaient qu'elle était à  eux, puisqu'ils l'avaient vu venir un jour taper à  leur fenêtre et entrer chez eux…
Nous avons eu beaucoup de peine, et elle nous a manqué, malgré les bêtises qu'elle ne cessait de faire.
Nous avons pensé prendre un mainate, mais quand nous avons su qu'un mainate apprenait à  parler pendant 1 an ou 2 maximum, et que tout le reste de leur vie ils répétaient la même chose, nous nous sommes renseignés sur les perroquets. Le problème cette fois-ci, c'était le prix : il fallait compter 6000 ou 7000 francs pour un bébé élevé à  la main : cela représentait une paye !

Fin du 1er épisode




2ème épisode


C'était pendant les fêtes de fin d'année. Nous avions décidé d'aller voir les décorations dans une grande jardinerie. Ma fille me dit : «  tu te rends compte que si on va là -bas, on va acheter un perroquet ? »
-   Â« Bien sûr que non lui répondis-je en riant, tu sais très bien qu'on ne peut pas ; on y va seulement pour voir les décorations de Noël ! Si je pensais que je puisse craquer, je resterais à  la maison, mais il n'y a aucun problème, j'avais même oublié qu'il y avait également un coin animalerie. »
...
Une heure plus tard, une vendeuse me mettait sur le bras un gris du Gabon de 4 mois, élevé à  la main. Je n'étais pas très rassurée, mais déjà  sous le charme. Je n'arrivais plus à  partir : la vendeuse a su exploiter notre coup de foudre devant ces 4 ou 5 bébés gris qui semblaient attendre que quelqu'un veuille bien les adopter :
6000 francs au lieu de 7000, et payable en 3 fois sans frais !
Il est impossible de dire lequel des 4 membres de la famille craquait le plus ; il n'y en avait pas un pour raisonner l'autre ; depuis le temps que nous en avions envie !
J'ai glissé ma main dans la cage où se trouvaient les trois bébés sevrés, et j'ai demandé : «  qui est-ce qui veut venir avec moi ? » Il y en a eu un qui a tendu sa patte pour venir sur ma main.
J'ignore pourquoi, mais ma fille savait que ça se passerait ainsi. Mon fils au contraire n'y croyait pas du tout. Il disait : « oui, c'est ça ! Et on va rentrer à  la maison avec le perroquet !!! » Il croyait qu'on le faisait marcher quand on lui a dit qu'on l'achetait ! Et pourtant …
…
Nous sommes maintenant 5 à  la maison ; nous avons un nouvel enfant !
La vendeuse ne nous a pas dit grand-chose, si ce n'est qu'il ne fallait pas le laisser seul (nous disions « il » car nous ne savions pas encore si c'était un mâle ou une femelle), et que notre animal allait s'attacher à  une seule personne de la famille.              


Fin du 2ème épisode





3ème épisode


Nous avons passé en revue les différents prénoms qui nous plaisaient et sommes tombés d'accord sur Teddy ce prénom pouvant être au masculin ou au féminin, il n'y aurait que l'orthographe qui changerait : Teddy-Y pour un garçon et Teddie IE pour une fille.
Quand nous avons pris Teddie nous étions tous les 4 à  la maison, rivalisant d'ingéniosité pour devenir le membre de la famille qu'elle préfèrerait !
Puis notre fille est partie pour se mettre en ménage, et Teddie a souffert de ce qu'elle a considéré comme un "abandon".  Depuis, chaque fois qu'elle voit notre fille, Teddie a une 1ère réaction de joie, puis elle semble se souvenir de la "trahison" et se jette sur ma fille pour la mordre méchamment.
Ce n'était pas qu'elle aimait notre fille plus que nous. En fait, son bonheur, c'est de nous avoir tous les 4 autour d'elle, les yeux rivés sur elle, en train de l'admirer !!! Si la conversation dévie et qu'elle n'est plus le centre d'intérêt, ça lui fait très mal !
A cette période-là , il s'est passé quelque chose d'étrange avec Teddie. Ma fille, après avoir quitté la maison est tombée sous l'influence d'une personne peu recommandable qui se servait d'elle et passait son temps à  rentrer et sortir de prison ; mais nous ne le savions pas encore. Teddie, elle, semblait avoir détecté quelque chose. Par moments dans la journée, elle appelait Colette (c'est le nom de ma fille) sur un ton qui me faisait venir les larmes aux yeux ; cela me rappelait un poème qui disait « la biche brame au clair de lune, son petit faon délicieux a disparu dans la nuit brune, la biche brame au clair de lune… » ;
On aurait dit que Teddie pleurait ou hurlait la mort en appelant Colette.
C'était comme si au moment où elle appelait ainsi, il était en train d'arriver quelque chose de mauvais à  ma fille ; j'avais la sensation qu'elle avait des ondes qui détectaient les moments les plus difficiles que ma fille traversait, et ça avait quelque chose de si intense …
Ce qui est encore plus étrange, c'est que quand ma fille a fini par réussir à  quitter ce gars, plus jamais Teddie ne l'a appelée de cette manière. Maintenant elle est avec quelqu'un d'autre (ma fille), elle est maman d'une fillette de 2 ans, et Teddie réagit comme je l'ai indiqué plus haut. En ce qui concerne le bébé, Teddie en a d'abord eu très peur. Elle s'envolait à  la vue du bébé, du landau, du lit, du siège, bref, tout cela semblait l'effrayer au plus haut point. Maintenant, chaque fois qu'elle voit la petite, elle lui dit « coucou ! » mais elle garde ses distances !


Fin du 3ème épisode




4ème épisode
         

Au départ, comme on nous avait dit qu'il fallait absolument de la compagnie à  un Gris du Gabon, et qu'il ne soit surtout pas seul, on  l'emmenait absolument partout avec nous, même faire les courses, etc. Quand cela n'était pas possible, dans certains magasins par exemple, ou bien s'il pleuvait, ou s'il y avait du vent, on la mettait dans un sac, puis on la ressortait dès que possible, et elle adorait ça (être toujours avec nous !) Le soir, elle s'endormait avec nous dans notre lit, puis on la mettait dans sa cage pour la nuit. Le matin, elle venait nous rejoindre dans notre chambre. On avait mis une échelle à  l'entrée de sa cage pour qu'elle puisse descendre toute seule. C'était du vrai bonheur ! Pour toute la famille !!!
Quasiment toute la journée, elle était sur mon épaule, même quand je faisais mon ménage ! Il faut dire que ça n'avançait pas très vite !
Au moment des repas, on lui mettait une assiette à  table avec nous, et elle mangeait comme nous. C'était amusant de voir à  quelle allure elle avalait les spaghettis ! Elle avait quand même un faible pour ce qui était bien gras ou bien sucré ! Les carottes râpées, elle ne les mangeait que lorsqu'elles étaient assaisonnées, cette canaille !
Dans sa cage, elle avait un mélange de graines pour perroquets, mais seules les graines de tournesol l'intéressaient.

2 après-midi par semaine, j'allais dans une association dans laquelle je l'emmenais sans que cela ne pose aucun problème. Puis des personnes jalouses ont réussi à  faire interdire l'introduction des animaux dans les locaux. Si j'emmenais mon perroquet, pourquoi n'emmèneraient-elles pas leur chien, leur chat, etc. … Bref, Teddie a donc dû rester seules 2 demi-journées par semaine, ce qui était aussi dur pour moi que pour elle. Cela m'arrachait le coeur de partir et de la laisser ainsi.

Fin du 4ème épisode.




5ème épisode : son premier mot


Nous avons eu Teddie en décembre. Pendant les vacances de février, ma fille et moi avons travaillé au Centre Aéré, et ce fut la 1ère fois que nous dûmes la laisser seule à  la maison, même si j'ai eu l'autorisation de l'y emmener quelques fois avec moi. C'est à  cette occasion qu'elle prononça son premier mot. Nous avions l'habitude, quand nous nous approchions de la cage pour la prendre et qu'elle tendait la patte pour monter sur notre main, de dire « oh oui, oh oui, oh oui !!! » Ce jour-là , quand nous arrivâmes du Centre, à  peine avions-nous ouvert la porte de la maison, qu'elle s'écria « oh oui, oh oui, oh oui ! ». Nous étions en extase, émues comme vous seuls qui avez des Gris pouvez l'imaginer !
Lorsque nous l'emmenions au Centre Aéré, elle adorait voir les enfants qui l'admiraient. Elle leur sifflait un air que mon mari lui avait appris, de Blanche Neige et les 7 nains : «  Hé ho, hé ho, on rentre du boulot … ».


Fin du 5ème épisode

zebulon

#1
Salut,

Et ben que de périples, très sympa ta présentation, bienvenue parmi nous, ici on est une grande famille, chacun est un peu chez soi !!!

Gene

#2
Salut Zébulon !

puisque tu as aimé, j'envoie la suite :


6ème épisode : les premiers signes du picage

Hélas, ce fut également à  cette période-là , pendant ses heures de solitude, qu'elle s'arracha sa 1ère plume rouge. Nous n'avions encore jamais entendu parler de picage. Elle n'est pourtant restée seule que de 9h à  12h et de 13h30à  17h30, et cela pendant une semaine et demie, et pas le week-end, en fait durant 5 jours, puis 3 jours.
Nous avions cru lui donner le meilleur en la gardant avec nous pratiquement 24 heures sur 24 ; mais on ne sait jamais de quoi demain sera fait, et ce « meilleur » s'est transformé en pire puisqu'il lui a causé une grande souffrance. Je ne pensais pas qu'un jour je pourrais être amenée à  la laisser plusieurs heures seule à  la maison ; si c'était à  recommencer, je m'obligerais à  laisser Teddie seule pendant plusieurs heures chaque jours (enfin j'essayerais !). En y réfléchissant, je ne crois pas que j'y arriverais, mais j'aurais tort ! Au moins, je ne l'emmènerais pas avec moi faire les courses, ni quand nous serions invités, pour qu'elle puisse prendre un tout petit soupçon d'indépendance : qui peut avoir la certitude qu'il ne sera jamais amené à  laisser son perroquet pour une raison ou pour une autre ? On ne sait pas ce qui peut nous arriver, et on devrait penser à  ce que ressentira notre bébé s'il n'a même pas été séparé une heure de nous depuis des mois ou des années !
…
Quand les vacances de février furent terminées, la vie repris son cours, et Teddie retrouva son perchoir préféré : ma tête !


Fin du 6ème épisode
 



7ème épisode vacances en Corse


Teddie est avec nous depuis environ 4 mois et elle a donc 8 mois. Quand nous l'avons achetée, elle avait une aile coupée, elle ne peut donc pas voler.
Les vacances de Pâques approchent, et nous allons partir une semaine en Corse, en voiture puis en bateau. Sur le prospectus des vacances, ils disent que les animaux sont interdits pendant les vacances scolaires. Alors, plutôt que d'essuyer un refus et de n'avoir aucun recours, nous décidons de ne rien dire. Nous achetons un vanity-case (style « je garde ma trousse de toilette et mon maquillage sur moi ! »
Nous découpons une ouverture en forme de coeur sur le côté, à  laquelle nous fixons une grille.
Dans la voiture, aucun problème, elle ADORE ça !
En ce qui concerne le bateau, ça va être plus embêtant, parce que les animaux doivent être signalés et voyager dans une sorte de soute à  bagages, toute seule, dans un endroit inconnu, sans « son papa et sa maman » ! Ce n'est même pas envisageable ! La voilà  donc dans son vanity, avec des tissus au fond, de la nourriture et à  boire, et « son papa et sa maman » qui lui parlent pour la rassurer !
Pendant la traversée qui durait environ 2 heures si je me souviens bien, nous lui avons ouvert, et elle s'et mise à  siffler l'air que sifflent les hommes quand ils voient passer une belle fille. Les 2 femmes assises devant nous se sont retournées en regardant mon mari d'un oeil mauvais car elles ne voyaient pas Teddie qui était sur mes genoux et que nos essayions de dissimuler. Teddie a sifflé à  nouveau  1 ou 2 fois, et nous nous retenions de pouffer de rire, mais nous n'osions pas dire que nous avions un perroquet, de peur qu'on nous oblige à  la mettre dans le sous-sol du bateau.


Fin du 7ème épisode







8ème épisode


Pendant la traversée, bien que Teddie ait les plumes d'une aile coupées et qu'elle ne puisse pas voler, nous restons prudents, particulièrement sur le pont, car nous nous imaginons mal en train de plonger pour la récupérer au cas où elle tomberait du bateau !
Tout s'est finalement bien passée pour tout le monde, et nous sommes arrivés à  destination à  bon port.

Au Centre de vacances, nous nous trimbalons partout avec mon Vanity-case, puis prenant confiance petit à  petit, Teddie de retrouve de plus en plus souvent sur ma main, puis sur mon bras, puis sur mon épaule,
et enfin,  à  son grand plaisir : sur ma tête !
C'était « vach'ment discret ! »
C'est sûr qu'on doit passer pour des originaux !
Teddie devient la mascotte du Centre de Vacances au  point qu'elle finit même par se retrouver à  table avec nous, au réfectoire !
Il y a bien quelques mécontents, mais les serveuses et tout le personnel sont ravis, et insistent pour qu'elle ne reste pas dans son vanity pendant le repas.
Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes !


Fin du 8ème épisode








9ème épisode


C'est le matin, il est peut-être 7 heures, nous marchons le long de la plage, mon mari, mon fils, et moi, coiffée de ma Teddie !
Il ne fait pas très chaud, car pour Pâques, le temps n'est souvent pas terrible, même dans le midi !
Mon fils a ramassé une longue canne qu'il vient me montrer ; c'est probablement ce qui a fait peur à  Teddie.
Elle s'envole de ma tête et elle vole, vole, vole, 1 mètre, 2 mètres, 3 mètres, 5, 10, 20, 30… mon Dieu, elle ne s'arrête plus, je ne comprends pas ce qui se passe : Teddie ne sait pas voler, elle n'a jamais volé, même pas 50 cm de distance, et je la vois s'éloigner de moi de plus en plus, non pas en longeant la mer, mais en se dirigeant vers la mer, et elle continue de voler… Le fait qu'elle a les plumes d'une aile coupées doit la faire dévier vers la gauche, et c'est pour cela qu'au lieu de longer le rivage, elle se dirige vers la mer ! Ca y est elle vole maintenant au-dessus de l'eau…Elle est perdue à  tout jamais !
Je ne sais pourquoi mais je l'imagine en train de traverser la mer et se retrouver en Afrique, mon pauvre bébé élevé à  la main !
Je crie ! Mon mari qui est quelques pas devant moi ne comprend pas en la voyant voler au-dessus de lui et continuer, il ne réalise pas que c'est elle !
Combien a-t-elle volé ainsi, s'éloignant peu à  peu du rivage, peut-être 200 mètres, peut-être 300 ? Puis elle se pose sur la mer, à  2 ou 3 mètres du rivage.
Mon mari qui se met à  courir derrière elle dès qu'il comprend ce qui se passe, Il entre précipitamment dans la mer, tout habillé, chaussures aux pieds, et appareil photos autour du cou !
Nous la mettons au chaud contre moi sous ma veste, puis nous rentrons en vitesse au bungalow.
Là , nous la douchons, puis séchons au sèche-cheveux, de peur qu'elle  ne prenne froid.
Quelle  frayeur !
Quelqu'un qui a assisté à  la scène nous donne l'idée d'attacher un cordon à  sa patte. Nous prenons le cordon de mon anorak ! Depuis (à  quelques exceptions  près que je raconterai une autre fois), nous ne la sortons jamais sans lui glisser un cordon à  la patte. D'ailleurs, quand on lui dit :
- " Tu viens, on met le cordon !", elle est toute contente : on commence à  enfiler le cordon dans la bague, et c'est elle qui le tire pour l'enfiler et le faire passer de l'autre côté !!!


Fin du 9ème épisode





10ème épisode

Nous sommes en Mars 2001, Teddie aura bientôt 2 ans ; nous avons pris l'habitude de la surnommer « mon Ted ! », mais nous ne savons toujours pas si c'est un mâle ou une femelle ; ne devrions-nous pas dire « ma Ted » ? !!!
C'est ce genre de réflexions un peu idiotes qui nous amènent à  décider de la faire sexer. Nous allons donc chez notre vétérinaire qui nous explique qu'il existe 2 possibilités :

1)   Le sexage par analyse ADN : il faut arracher 2 plumes à  l'oiseau et les envoyer à  un laboratoire qui fait l'analyse ; mais il y avait plusieurs problèmes : d'une part, nous ne voulions pas ARRRRACHER de plume à  notre pauvre bébé, et d'autre part, notre vétérinaire ne connaissait pas de laboratoire en France qui fasse cela. Il pensait qu'il y en avait un en Angleterre, mais n'avait pas les coordonnées. Cette solution était donc éliminée.
2)   Le sexage par endoscopie : d'abord on endort l'oiseau en lui faisant respirer un gaz qui s'appelle ISOFLURAN. Puis on pratique une petite incision qui ouvre la peau, le muscle, et on fait rentrer dans le ventre une petite caméra qui va chercher l'ovaire ou le testicule. Ensuite on recoud. Puis on arrête le gaz et l'oiseau se réveille dès qu'il ne respire plus ce gaz.

…

Après cette petite intervention, nous avons changé l'orthographe de Teddie, et remplacé « mon Ted » par « ma Ted » !
Le vétérinaire nous dit qu'il y a énormément de gens qui prétendent voir à  l'oeil nu s'il s'agit de mâles ou de femelles, mais que s'ils tombent souvent juste, c'est parce qu'ils ont 1 chance sur 2 ! Il n'y a strictement aucun signe extérieur qui puisse différencier un mâle d'une femelle. Les histoires de plumage plus foncé pour les mâles, de front plus ou moins fuyant ou bombé, du bec plus ou moins gros, etc. d'après lui, tout cela ne sont que des histoires ; il a même connu des éleveurs qui avaient vu juste plusieurs fois, et qui, forts de ces expériences, étaient certains du sexe de tel animal, et l'avenir leur a prouvé le contraire : un soi-disant mâle qui finit par pondre au bout de 20 ou 25 ans, ça donne à  réfléchir !


Fin du 10ème épisode

stef70

#3
:lol: merci gene :lol:
j'ai deja suivi tes aventures sur gdb.com et j'adoreeee, envoie nous vite la suite !!!
 :wink:

Gene

#4
Merci Stef 70 !

J'envoie donc la suite !



11ème épisode

Lorsque nous avons pris rendez-vous avec le vétérinaire la secrétaire nous a demandé si nous voulions profiter de l'occasion pour faire mettre une puce électronique à  Teddie ; elle nous a expliqué que c'était le « tatouage » du futur. La puce me fait penser au petit morceau de métal qui retient le bracelet de la montre à  la montre. C'est assez petit : cela se met avec une seringue dans le « bréchet » (le blanc du poulet !) côté gauche.
A l'aide d'une sorte de lecteur de code à  barres que l'on passe devant l'animal, les vétérinaires peuvent lire les renseignements  inscrits dans la puce.
Encore marquée par « la petite fugue » qui a eu lieu en Corse, je demande au vétérinaire s'il ne serait pas possible de lui mettre une puce ou un émetteur, ou quelque chose qui permettrait de la retrouver si elle s'échappait, un peu comme on voit dans les reportages sur les animaux. Hélas, cela n'est pas encore possible pour nos Gris, ces appareillages sont encore beaucoup trop encombrants pour la taille de l'oiseau, et aussi par rapport à  l'efficacité de leur bec qui aurait vite fait de tout détruire. (Avant d'écrire ceci, j'ai téléphoné à  ce vétérinaire pour lui demander si rien n'avait changé de ce coté-là  depuis 2001, et hélas non ! Dommage !).

…

Vous qui possédez des Gris, vous savez à  quel point nous sommes intarissables à  ce sujet : nos avons littéralement « bombardé » le vétérinaire de questions !
…
Ce qui a été difficile, c'est la note à  la fin : 320 francs pour l'endoscopie, 165 francs pour la puce électronique, 170 francs pour la consultation + la nourriture que nous avons achetée, bref nous en avons eu pour 724 francs ! Aïe !
Et pourtant, en ce qui concerne la consultation, il faut dire que cet entretien avec un « spécialiste »  a probablement sauvé la vie de Teddie ; sans ce que nous avons appris ce jour-là , elle ne serait plus des notres aujourd'hui !

Fin du 11ème épisode



12ème épisode

Vous vous souvenez peut-être que Teddie mangeait à  table avec nous les mêmes plats que nous. De plus, lorsque nous étions en Corse, nous sommes tombés en panne de graines (elle en avait toujours à  sa disposition, en cas de petite faim entre les repas) ; nous sommes donc allés en acheter, et comme les graines se vendaient au détail, après hésitation, nous n'avons pris que des graines de tournesol, puisque c'étaient ses préférées !
Quand le vétérinaire a appris cette méthode d'alimentation, il nous a dit à  quel point nous commettions une grave erreur. « Les graines de tournesol ne sont pas faites pour nourrir les perroquets mais pour faire de l'huile ! »
Il nous a dit que contrairement aux êtres humains, les oiseaux ne devenaient pas obèses, mais qu'ils faisaient "le foie gras", autrement dit une cirrhose ; si nous continuions à  alimenter ainsi notre perroquet, c'est-à -dire à  lui donner une alimentation "humaine", elle allait mourir d'une cirrhose d'ici  2 ans !
Lui-même a autopsié de nombreux perroquets qui étaient morts sans cause apparente, et il a trouvé qu'ils avaient une cirrhose, due à  une mauvaise alimentation ! Le problème, c'est que les graines de tournesol ou les cacahuètes sont leurs aliments préférés, ils sont comme nous, ils aiment bien le gras et le sucre !
Et Teddie avait fini par trier ses graines et ne manger que celles de tournesol. Dans ces cas-là , il vaut mieux donner un aliment complet qui est parfaitement équilibré, dans lequel il ne manque rien, et que l'on peut éventuellement compléter par quelques fruits ou légumes (20% maximum). Nous avons donc acheté une boîte d'aliments complets ; j'ai lu par la suite qu'il existe :

1) les granulés compressés : les ingrédients sont moulus et mélangés, et la pâte est cuite à  la vapeur à  basse température, ce qui laisse passer les bactéries résistantes utiles normalement présentes dans les végétaux et  permet de conserver les principes naturels et actifs. Le fabricant est obligé d'utiliser des ingrédients de très bonne qualité car la cuisson se fait à  basse température.
Plusieurs grandes marques sont présentes sur le marché, plus ou moins bien appréciées des oiseaux.

2) les granulés extrudés : les ingrédients sont moulus et mélangés avec de l'eau, puis cuits sous pression (140°c). L'extrusion à  haute température produit un granulé ou toutes les bactéries utiles et pathogènes sont détruites… les fabricants rééquilibrent  les ingrédients avec des éléments de synthèse. Vu leur faible taux en fibre, ces extrudés sont digérés très rapidement.
Ce procédé est plus coûteux pour le fabricant qui peut compenser en utilisant des ingrédients de moins bonne qualité que la cuisson à  haute température rendra comestible, c'est pour cela que nous vous conseillons de choisir que des grandes marques qui ont fait leurs preuves.
L'avantage de l'extrusion réside dans le fait que le fabricant peut proposer des granulés aux couleurs et formes attrayantes.

Fin du 12ème épisode




13ème épisode

Cette découverte sur les conséquences catastrophiques de notre manière d'alimenter Teddie nous a TERRORISES !
A tel point que nous avons remplacé notre erreur d'alimentation par une autre erreur  arrêter subitement de la faire manger les mêmes choses que nous avec nous : elle en a fait une dépression ! Pauvre ! Elle qui était convaincue d'être un être humain comme nous (bébé élevé à  la main),  s'est subitement retrouvée enfermée dans sa cage pendant que les autres membres de la famille continuaient de manger à  table ! Qu'avait-elle donc fait pour mériter d'être ainsi rejetée de la famille ?
Elle a tout essayé : d'abord ouvrir sa cage, mais on a bloqué les portes avec des fils de fer, (parce que les cadenas n'avaient plus de secrets pour elle depuis longtemps !) puis elle s'est mise à   "couiner" désespérément. Avec son bec, elle agrippait un barreau en bas de sa cage, et elle grattait sans fin comme si elle voulait y faire un trou. Elle a tout essayé, la pauvre, mais rien n'y a fait. Nous fermions la porte de la cuisine quand nous mangions parce que nous culpabilisons qu'elle nous voit prendre nos repas sans elle. C'était horrible, et ça me serre encore le coeur d'y repenser (aujourd'hui encore, nous ne pouvons pas la garder avec nous quand nous prenons l'apéritif avec des amis : elle se jette sur les biscuits apéritif ou nous les arrache de la bouche !).
Quand elle a vu que rien n'y faisait, elle s'est installée sur sa cage en nous tournant le dos, et lorsque nous nous approchions pour lui parler, elle boudait et faisait comme si elle ne nous voyait pas, alors qu'en temps normal, elle tendait la patte pour venir sur nous. Nous n'avions encore jamais entendu parler de picage. Quelques temps plus tard, notre bébé commença à  ressembler à  un « poulet prêt à  cuire ».
 
 Fin du 13ème épisode




14ème épisode

Il faut emmener Teddie chez le vétérinaire, parce que c'est de pire en pire pour ses plumes : on voit la viande de son ventre ! Le plus souvent, elle coupe seulement le bout de ses plumes, ce qui fait qu'au lieu de se terminer en arrondi, elles se terminent en V. Quant aux duvets, elle tire parfois si fort en voulant les arracher qu'elle pousse un petit cri de douleur au moment où le duvet s'en va. Notre vétérinaire nous a donné des vitamines ou un truc de ce genre, quelque chose qu'on donne aux poulets je crois, et il a téléphoné à  celui de Valence spécialisé dans les oiseaux pour lui expliquer un peu et lui demander les dosages.
Il y a plein de raisons qui peuvent conduire un perroquet au picage : une mauvaise alimentation, le manque d'humidité dans la pièce où ils sont (attention ! ils ne doivent surtout pas être dans une cuisine ou une salle de bains !) ; le plus souvent, c'est le stress, l'ennui, une contrariété, un grand changement, un choc psychologique qui en sont l'origine. Certains perroquets se sont mis à  se piquer parce qu'on avait changé la tapisserie de la pièce où se trouvait leur cage, ou qu'on avait ajouté ou enlevé un tapis situé à  côté de leur volière ! Tous n'ont pas la même sensibilité face aux évènements.
Par contre, une fois que le picage est installé, il y a fort peu de moyens d'y remédier : le vétérinaire nous a expliqué que le picage correspondait un peu chez les humains à  se ronger les ongles : ça a tendance à  devenir une manie.
Mais, les grandes vacances approchent : c'est génial, parce que nous allons être avec Teddie 24 heures sur 24, et comme ça, nous pourrons l'empêcher de se piquer : chaque fois que nous verrons qu'elle veut s'arracher une plume, nous la distrairons, nous détournerons son attention, et comme ça, ça repoussera !
…
C'est inimaginable ! Toute la journée nous avons réussi à  l'empêcher de se piquer, et elle l'a fait la nuit en dormant, et elle dormait avec nous !!! Je crois que c'est désespéré ! Ce n'est même plus la peine de l'empêcher de se piquer la journée puisqu'elle se rattrape la nuit ! C'est vraiment décourageant. Nous sommes retournés chez le vétérinaire, mais il ne nous a pas vraiment donné de solution. Les perroquets sont très sensibles au picage, et il est plus facile de prévenir que de guérir ; une alimentation trop grasse (graines de tournesol, cacahuètes …) peut conduire au picage, et dans ce cas, le simple fait de nourrir son « bébé » correctement peut faire cesser le picage ; parfois aussi, on a vu des picages disparaître simplement en vaporisant l'oiseau plusieurs fois par semaine (l'atmosphère de la pièce où ils étaient était trop sèche). Mais pour Teddie, il semblait bien qu'il n'y ait aucun espoir : on a bien essayé de la mettre à  table avec nous en ne lui donnant que son alimentation à  elle, mais elle voulait manger comme nous ! J'ai même essayé de biaiser en lui servant une assiette de carottes râpées non assaisonnées, mais elle ne les a pas voulues : pourtant ça ne se voyait pas dans l'assiette, elle les a même goûtées, puis elle a voulu venir manger dans la notre ! Notre problème est sans issue !

Fin du 14ème épisode




15ème épisode

De temps en temps, nous achetons un magazine intitulé « vivre avec les oiseaux », et là , nous venons de découvrir un article sur l'homéopathie que je vais recopier ici :
Article de M ; CAPELLI Patrick
« Le Maniguet »
152 rue Paul Langevin
38 220 Le Péage de Vizille

L'HOMEOPATHIE : UNE LUEUR D'ESPOIR DANS LA TRAITEMENT DU PICAGE CHEZ LES PERROQUETS »

Suite à  l'intérêt qu'a suscité mon précédent articler sur le picage des perroquets, je me vois dans la nécessité d'apporter quelques précisions sur le fonctionnement d'un traitement homéopathique. Dans le cas de « Jaco », j'avais utilisé Tarentula 15 Ch mais cette dose n'aurait certainement eu aucun effet sur un autre perroquet ne présentant pas les mêmes caractéristiques. Un traitement homéopathique est établi en fonction de l'individu et non de la maladie. C'est pourquoi chaque cas est unique. Nous utilisons donc un protocole très précis quant à  la recherche du remède adéquat. Tout d'abord commence une longue période de réflexion quant aux conditions qui ont déclenché le picage de votre perroquet. C'est une tache assez délicate surtout lorsque cette situation dure depuis plusieurs mois voire plusieurs années. Les souvenirs sont alors flous et peu précis. Quelques fois il est même impossible de définir la situation qui a provoqué cet état de stress chez l'oiseau, celui-ci ayant apparemment eu les meilleures conditions de vie.
Une fois cette recherche effectuée, je passe par une longue phase d'observation du perroquet, afin de déterminer son caractère propre en tenant compte bien sûr du caractère général de l'espèce : l'oiseau est joueur, peureux, agressif, indépendant, curieux, quelles sont ses préférences alimentaires (sucré, grasse…etc.). Puis vient l'étude du comportement faisant ressortir tous les éléments susceptibles de modifier celui-ci : un perroquet nerveux qui se calme lorsqu'il entend de la musique, qui devient agressif et criard quand il voit des personnes qu'il ne connaît pas, ou tout autre élément qui influe sur son caractère habituel.
Toutes ces informations étant notifiées, c'est en collaboration avec le docteur JL. MABILON que nous recherchons à  isoler deux ou trois symptômes significatifs qui nous permettront d'établir le remède, ceci venant clore la première phase du protocole. La deuxième étape consiste à  rechercher le remède qui correspond parfaitement à  ces deux ou trois symptômes significatifs comme un calque qui viendrait épouser sa forme originale. Le professionnalisme et le remarquable feeling dont fait preuve le Docteur Mabilon sont en mesure de s'exprimer parfaitement au cours de cette étape.
Une fois le remède établi, je me charge de le donner à  l'oiseau. La dose étant prise, je la laisse agir plusieurs jours.
Nous entrons maintenant dans la dernière partie du protocole : une autre longue période d'observation et de prises de notes sur les effets du remède et des modifications du comportement de l'oiseau C'est là  que le miracle a lieu ou non. Mais il arrive que le remède n'ait pas eu les résultats escomptés, il faut alors tout reprendre depuis le début et recommencer en étant encore plus précis et avec plus de recul sur l'ensemble de la situation. Comme vous pouvez le voir, cela demande beaucoup de travail et il ne suffit pas de donner Tarentula 15 CH pour résoudre les problèmes de picage. A titre d'exemple voici deux cas de perroquets que je traite actuellement et qui ne possèdent pas le même remède.
GAZOU :
Gazou est une femelle Ara Macao qui est atteinte de picage depuis maintenant plusieurs années et pour laquelle les traitements allopathiques n'ont donné aucune amélioration .La prise d'hormones prescrite par le vétérinaire n'a rien donné si ce n'est une décoloration partielle des plumes (des tâches jaunes ayant remplacé le rouge du plumage).
Après étude du cas nous avons prescrit Ignatia Amara 15 CH. Un mois plus tard, les premiers signes de guérison apparaissent. Le picage a pratiquement disparu et les premières repousses de duvet puis de plumes font leur apparition d'abord sur les ailes puis progressivement sur le corps.
GROS BEC :
Un youyou du Sénégal qui a subi un terrible traumatisme qui a déclenché chez lui une peur panique. Son cas est beaucoup plus délicat et complexe car il nous faut dans un premier temps atténuer cet état de stress avant de nous occuper du picage. Arsenicum Album 15 CH n'ayant pas donné de résultat probant, notre travail continue. Dans tous les cas de figures, il faut traiter ce véritable fléau le plus rapidement possible, avant qu'il ne déclenche chez le perroquet des troubles neurologiques irréversibles ou biologiques (l'absence de protection de la peau favorise son dessèchement et rend la repousse d la plume difficile, dans ce cas il faudra conjointement réhydrater l'épiderme avec un gel prévu à  cet effet).
En conclusion le traitement du picage par l'homéopathie demande beaucoup de travail et un certain don d'observation mais donne de réels résultats.


Fin du 15ème épisode

jsf

#5
ouarf tu pourrais écrire un best seller psittaphile avec tout ça  :mrgreen:
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steph 70 , ca veut dire qu'elle a 70 ans  :mrgreen:
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Bienvenue à  toi Gene  ;)

Gene

#6
Salut jsf !

voici la suite de ton "best seller psittaphile" !!!


16ème épisode

Cet article semble trop beau pour être vrai ! Je cherche le numéro de téléphone sur le minitel et je téléphone à  Patrick Capelli. Il me demande de lui faire un courrier avec le maximum de renseignements sur Teddie, mais bien qu'il me semble connaître à  fond mon « bébé », il est difficile de répondre à  certaines questions : je ne sais pas dire si la musique la calme, si le vent l'excite, la seule chose que je sais, c'est qu'elle adore être avec nous 24 heures sur 24, manger avec nous et comme nous, partir en promenade avec nous, voir plein d'enfants qui l'admirent etc. La musique, la télé ou la radio allumées, ça la laisse assez indifférente. Voici un extrait de la lettre que je lui ai envoyée « … Tout laisse croire que Teddie se prend pour un être humain et non pour un oiseau, puisque quand nous lui faisons rencontrer un gris du Gabon du même âge, elle a très peur et se réfugie sur mon épaule et se cache derrière mon dos. Elle a réagit de la même manière avec une perruche qui semblait au contraire très sociable et ravie de cette rencontre. Elle adore la compagnie des enfants, accepte malgré un peu de crainte de monter
sur
 leur bras, elle adore « faire sa belle » devant eux et les épater en refaisant le chien, le canard et l'oiseau ; elle aime aussi les adultes mais moins ;elle déteste que quelqu'un d'autre que moi essaye de la caresser, et dans ce cas elle donne un coup de bec. Si quelqu'un qu'elle ne connaît pas s'approche trop près d'elle, elle a peur et tremble. Son attitude serait plutôt de reculer que d'attaquer… ».
Quelques jours passent. Je reçois la dose homéopathique avec un mode d'emploi : diluer les granules dans ¼ de litre d'eau et donner cette boisson pendant 4 jours.
Nous sommes à  l'affût du moindre changement !
Et le miracle se produit ! Moins de quinze jours  sont passés et les plumes réapparaissent sur son ventre ! Quel bonheur ! Les jours passent et nous comptons maintenant les plumes qui manquent pour que son ventre soit redevenu normal. C'est vraiment incroyable. Quand je pense que mon mari ne croyait pas à  l'homéopathie, il disait que c'était psychique !!!
Notre bébé ne se pique plus !

Fin du 16ème épisode




17ème épisode

Teddie va bien maintenant, et nous en sommes tellement heureux. Son plumage redevient normal petit à  petit. Je n'en ai pas encore parlé, mais elle siffle plusieurs airs, imite le chien, le chat, le canard, le petit oiseau, le pigeon, le corbeau, la poule, et les ronflements de papa quand il dort. Elle a vite détecté que ce qui plaisait le plus aux enfants, c'était de l'entendre ronfler. Alors maintenant, lorsque je lui demande de faire tel ou tel animal, elle me répond : « et comment il fait papa ? »
Les enfants éclatent de rire, et cela fait son bonheur, son plumage se gonfle d'orgueil (!!!), et elle fait sa belle !
Elle appelle tous les chiens « Filou », car c'était le chien de ma fille. Mais quand nous sommes en vacances et qu'elle voit une vache elle l'appelle aussi « Filou » !
Je  crois que pour elle, quand on a pattes, on s'appelle « Filou » !
Quand elle était bébé, et qu'elle ne parlait pas encore, elle était en permanence sur une de nos épaules, et nous nous sommes pris un paquet de cacas sur le dos !!! Alors nous avons fini par repérer les moments où elle allait faire ; elle se poussait un peu, abaissait son ventre, puis relevait le derrière, alors très vite on la prenait sur la main, et on lui disait « faire caca ? Tu veux faire caca ?  C'est probablement la phrase qu'elle a le plus entendu depuis sa naissance, un nombre incalculable de fois ! Alors nous pensions que ce serait son premier mot. Nous nous imaginions des scènes ou des gens s'approcheraient d'elle pour lui parler, et où elle leur répondrait : « faire caca ? Tu veux faire caca ? »
Par contre, quand elle faisait caca sur nous, ou bien à  un endroit que nous venions de nettoyer, mon mari disait en soupirant : elle chie ! Je me souviens d'un jour où elle était sur le cerisier. Je la vois abaisser son ventre, relever ses fesses, puis pendant qu'elle faisait caca, pour qu'elle comprenne bien la signification (comme si elle n'avait pas encore compris depuis le temps !!!) je lui dis en articulant bien «  FAIR'CACA ! » Et elle me répond en articulant bien elle aussi : « ELLE CHIE ! ».
Le pire, c'est que sur le coup, nous nous sommes demandés d'où elle sortait ces mots vulgaires, car jusque là , nous n'étions même pas conscients d'avoir dit cela devant elle !!!
Parfois, quand nous l'interrogeons devant des invités pour lui faire faire le chien, le chat, etc., elle répond carrément n'importe quoi, et nous sommes bien embêté que les gens puissent penser qu'elle n'est qu'un animal qui ne comprend pas et répète un peu au hasard ! Mais à  peine les gens sont-ils partis qu'elle reprend, sans que nous le lui demandions, les questions et les réponses, correctement
«Comment i fait le chhien ? Ouah ! Et comment i fait chhhat ? Miaou etc.… ».
Elle a l'air de nous dire : tu vois, je dis ce que je veux quand je veux, et je ne suis pas bête pour autant !!!

Fin du 17ème épisode




18ème épisode

Teddie demande « à  boir' » quand elle a soif ; elle dit également cela quand elle a faim ; Mais depuis quelques temps, elle dit cela quand elle veut faire caca ! Quelle drôle d'idée ! Pas si drôle que ça : quand elle est sur moi et que je réussis à  lui faire faire caca dans la poubelle ou par terre au lieu de faire sur mon dos, je lui donne une récompense. Alors, dans sa tête, elle a fait le rapprochement entre faire caca et avoir « à  boir' ! », c'est-à -dire quelque chose de bon qui va dans son gosier. Maintenant, quand elle me demande à  boire, je sais qu'il y a 3 possibilités : je mets ma main devant ses pattes et je la questionne : tu veux boire ? Tu veux manger ? Tu veux faire caca ? Et quand c'est le bon truc, elle monte sur ma main !
Certains pensent que les perroquets sont comme les chiens et comprennent davantage l'intonation des mots que leur signification. Quand je demande à  Teddie si elle veut venir prendre « la bonn' douch' le bon bain », et cela avec une voix très « avenante ! » elle se met à  trembler et recule doucement pour que je ne la prenne pas, ou alors elle s'envole carrément !
Comment voulez-vous après ça que je ne la considère pas comme un être humain à  part entière ? D'ailleurs, j'ai fait le test de lui poser plusieurs questions sur le même ton en mettant ma main devant elle et selon ce que je dis, elle vient ou non. De même, quand mon fils veut la prendre, elle le pince pour montrer qu'elle ne veut pas venir. S'il lui dit : vient, on y va, même réaction, mais s'il dit viens on va voir maman, alors là  elle soulève la patte et monte sur sa main. Est-ce qu'il en faut davantage pour vous convaincre ? Je vais anticiper un peu sur mon histoire en racontant une autre anecdote. Tim adore la pomme. Quand Teddie est dans notre chambre et qu'elle veut que Tim vienne la rejoindre, elle l'appelle : «  Tim ? On y va ? Allez viens ! » Puis elle essaye de siffler, etc., et rien ne se passe.  Il y a alors un instant de silence comme si elle réfléchissait, puis elle dit d'un air très canaille et en articulant bien « DE LA POMM'' ! » … et devinez ! On voit Tim qui arrive au galop  (enfin en volant !!!) parce qu'il croit qu'il y a de la pomme ! Elle a utilisé cette ruse plusieurs fois avec lui !

Fin du 18ème épisode





19ème épisode

Aujourd'hui, Danila, une amie, est venue me voir et nous avons discuté dans la véranda, où se trouvait Teddie. Teddie est très sensible au fait que les gens qui arrivent à  la maison lui disent bonjour, et ne la considèrent pas comme un objet auquel on ne porte pas attention. Il y a certaines personnes à  qui on ose le dire, d'autres non. Danila sait cela, et elle dit bonjour à  mon « bébé » quand elle vient.
Comme vous pouvez l'imaginer, la conversation allait bon train, et Teddie semblait très intéressée par tout ce que nous disions ! à€ un moment, dans le feu de la discussion, Danila a rapproché sa chaise de moi, tournant ainsi le dos à  Teddie. J'ai bien senti que ça la mettait en dehors du « groupe », mais je n'ai rien osé dire. Danila me racontait des choses assez personnelles et intimes, et je n'osais pas l'interrompre pour lui dire : « s'il te plait, ne tourne pas le dos à  Teddie quand tu me parles, parce que ça la vexe ! » Je me disais qu'elle allait vraiment me prendre pour une « tarée » ! Pourtant je n'inventais rien : Teddie s'est retournée de manière à  ne plus nous voir, et elle s'est mise à  bouder. Dans la soirée et la nuit, elle s'est arrachée 10 à  15 duvets, et elle a continué les jours suivants. Voyant que ça ne s'arrêtait pas au bout de quelques jours, j'ai à  nouveau contacté Patrick Capelli pour lui  raconter la situation. Il m'a envoyé un autre médicament homéopathique, qui a marché, mais moins spectaculairement que la première fois.
Depuis, et à  ce jour encore, chaque fois que quelque chose la contrarie, elle se coupe à  nouveau des plumes, mais jamais sans laisser à  nouveau apparaître son ventre ; on dirait seulement qu'elle s'est coiffée avec un pétard ! Et depuis des années maintenant, nous passons notre temps à  voir son plumage s'améliorer, comptant les plumes qui manquent pour
qu'il redevienne « parfait », puis c'est le processus inverse qui réapparaît, et nous comptons cette fois les plumes qui sont arrachées ! Patrick Capelli nous a dit que le « petit picage modéré » était beaucoup plus difficile à  soigner. De plus, je n'ose pas le déranger chaque fois qu'il y a une petite rechute puisque plus jamais elle n'a remis son ventre à  nu. J'ai bien essayé de lui redonner l'ancien médicament homéopathique, mais ça n'a plus marché. J'ai acheté un dictionnaire de l'homéopathie, mais ce n'est pas si simple quand on n'a pas les bases, il y a beaucoup de choses qui semblent convenir. J'ai l'intention d'en acheter un autre qui complèterait celui que j'ai, mais il faudrait surtout que je passe plus de temps à  les étudier, que je m'acharne d'avantage à  trouver le médicament qui lui correspond. En attendant, sur les conseils de Richard, j'ai commandé les Fleurs de Bach (Rescue).

Fin du 19ème épisode



20ème épisode

En février 2001, nous sommes partis en vacances à  Chorges, dans les Alpes, encore un centre de vacances qui n'accepte pas les animaux. Mais Teddie N'EST PAS un animal ! C'est notre bébé ! Alors il n'y a aucune raison
pour qu'elle ne vienne pas avec nous ! Il suffira d'être discret. Nous avons apporté sa cage pour qu'elle ait un repère. En arrivant, nous avons recouvert la cage d'un tissu pour que personne ne la voit dans la voiture, nous avons mis le cordon à  Teddie, puis je l'ai mise sur mon épaule à  l'intérieur de mon manteau, c'est là  qu'elle aime aller quand il fait froid ; La cage, mon mari l'a montée dans notre chambre quand il a fait nuit. Nous l'avons placée devant la fenêtre. Nous étions en étage, je ne me souviens plus lequel, et comme c'était l'hiver et qu'il y avait de la neige, il y avait des petits oiseaux qui venaient manger des miettes sur le balcon : Teddie adorait les regarder ; elle leur parlait et leur disait : « coucou ! » et leur baragouinait quelques mots incompréhensibles ! C'était super de voir ça ! Quand nous partions en promenade, depuis les vacances en Corse, nous avions pris l'habitude d'emporter soit le Vanity transformé à  cet effet, soit un grand sac pour la mettre dedans si elle avait froid ; c'est elle-même qui y rentrait quand elle avait froid, c'était mignon ! Parfois je voulais l'en faire sortir et elle ne voulait pas, elle devait être fatiguée et avoir sommeil : alors pour que je ne la prenne pas, elle se faisait grosse comme un ballon de baudruche, et me tendait le cou pour que je la câline, au lieu de me tendre sa patte, ou alors elle me pinçait gentiment le doigt. Parfois, quand nous n'avions pas pensé à  emporter le sac, elle se glissait à  l'intérieur de notre manteau, puis prenait place sur notre épaule, et personne ne la voyait, on avait seulement l'air d'avoir une épaule franchement beaucoup plus haute que l'autre ! Par contre, nos vêtements se rendaient compte de ce petit séjour : elle nous a bousillé un paquet de cols, mais on ne s'en est rendu compte que plus tard ! Plusieurs habits auxquels je tenais ont été foutus ! Mais quand on aime, on ne compte pas !!!

Fin du 20ème épisode

Valerie

#7
Quel talent Gene !! :D

Je trouve le « journal de Teddie » passionnant, sympathique et très intéressant,  je me réjouis des prochains épisodes, j'espère qu'il y en aura encore ...   :lol:

Merci beaucoup!  :wink:

Valérie

Gene

#8
Salut Valérie !

J'attendais juste qu'on me demande la suite !!!





21ème épisode

Je crois qu'il faudrait qu'on prenne un animal de compagnie pour Teddie, parce qu'elle souffre quand elle est seule, même si ce n'est pas pour longtemps. C'est trop dur de la laisser quand on n'a pas le droit de l'emmener. Parfois on pense prendre un caniche, ce n'est pas trop de travail, et une amitié pourrait se lier entre eux. D'autres fois, on pense à  un autre oiseau, une callopsitte peut-être, mais est-ce que Teddie ne risque pas de l'attaquer ?
Nous hésitons.
Je crois que le problème, c'est que nous ne sommes pas prêts à  nous occuper d'un autre animal, ou plutôt nous n'avons pas envie d'avoir un animal. Teddie n'est PAS un animal ! C'est notre bébé !
…
Nous sommes en avril 2002.
Danila, mon amie, nous a prêté son appartement à  l'Alpes d'Huez ; Nous allons y passer une semaine, avec Ted, bien sûr, la question ne se pose même pas !
Nous profiterons de l'occasion pour présenter Teddie à  Patrick Capelli, qui habite dans le coin, et nous nous réjouissons à  l'avance de cette visite.

Fin du 21ème épisode.






22ème épisode

Ca y est, nous sommes chez lui ! Nous avons tellement de questions à  lui poser. Quel plaisir d'écouter une personne qui a autant d'histoires passionnantes à  nous raconter !
En fait, c'est quelqu'un qui a un métier et qui fait de l'élevage seulement par passion. Ses connaissances et son expérience l'ont conduit à  faire partie de la commission de la DSV (Direction des Services Vétérinaires) de son département. Il sait tellement de choses, on passerait des journées entières à  l'écouter. Dans la foulée, il nous fait visiter ses volières. Nous arrivons devant une rangée de box. Les oiseaux sont là  et nous les admirons : je craque devant les différentes couleurs des inséparables. Il y a aussi un couple d'amazones qui font fondre mon mari. Ils sont à  vendre. à€ la suite de problèmes familiaux, Patrick Capelli est dans l'obligation de déménager, et il va devoir habiter dans un appartement. Il se voit donc contraint de se séparer d'une grande partie de ses oiseaux.
Nous lui parlons de notre envie de prendre un animal de compagnie pour Teddie, et de notre hésitation entre un chien ou un autre oiseau : un inséparable, une callopsitte ?
Mon mari veut absolument les amazones. Elles sont superbes, mais me laissent de marbre: elles sont trop parfaites, elles n'ont pas besoin de moi ni de Teddie et n'ont rien d'attendrissant à  mes yeux. Nous continuons donc notre visite, dans l'espoir qu'un autre oiseau me fasse peut-être craquer.

Fin du 22ème épisode




23ème épisode

Dans le dernier box que nous visitons, il y a un ara ararauna de toute beauté ; il partage son box avec un horrible truc marron, et avec une sous-espèce de Gris du Gabon appelée Timneh. Il paraît qu'on en voit assez peu parce qu'ils ne plaisent pas, à  cause de leur queue rouge sombre (au lieu de rouge vif), du dessus de leur bec qui est marron (au lieu de noir), et parce qu'ils sont un peu plus petits. Les Timneh ont également un plumage plus sombre.
Je ne trouve pas du tout qu'il soit moins beau. Son plumage est même satiné à  côté de celui de Teddie qui est plus mat et plus fade. Il semble tout petit à  côté de l'ara ! C'est à  la fois étrange et attendrissant de voir ce petit gris « collé » contre l'ararauna. Il paraît qu'il dort souvent carrément sous son aile.
Ce petit gris a été arraché à  son milieu naturel il y a quelques mois. Sur 2 doigts de chaque patte, il lui manque la dernière phalange.
A la suite d'une enquête menée par le service des douanes, ceux qui détenaient cet « oiseau » n'ayant pas la conscience tranquille, se dépêchent de l'abandonner ; ils le laissent dans une petite cage auprès d'une sorte de SPA qui le confie à  Patrick Capelli.
Il est ici lui depuis quelques mois maintenant.
Il serait peut-être bien pour Teddie.
Mais comment savoir si ça se passerait bien ?

Fin du 23ème épisode





24 ème épisode

Nous nous accordons la semaine pour réfléchir. Après tout, les vacances n'ont pas encore commencé. Et même si nous décidions de le prendre, il vaudrait mieux que ce soit de retour, afin de ne pas lui imposer plus de changements et de déménagements qu'il n'en faut.
…
Nous voilà  à  l'Alpes d'Huez. Il ne fait pas très chaud, et nous ne sortons pas beaucoup avec Teddie. Au bout de deux ou trois jours, je ne saurais expliquer comment elle s'est fait comprendre, mais je vois qu'elle en a marre de rester dedans et qu'elle a envie de voir du monde. Nous lui mettons donc le cordon et partons faire un tour ; très vite, nous croisons une famille avec des enfants, et c'est Teddie qui les accoste en commençant à  leur parler ! Ils sont en extase ; elle leur a sorti tout son répertoire, le chien, le chat, le canard, etc. et papa quand il ronfle !!! Et quelques airs sifflés en prime !!!
Quand nous sommes rentrés, elle semblait « rassasiée » ! Ses plumes « respiraient le bonheur » ! Elle avait eu sa dose de popularité ; elle est HEUREUSE !
Quant à  moi, je pense de plus en plus au timneh ; c'est fou, mais il me manque déjà  !

Fin du 24ème épisode

               




25ème épisode

J'ai ENVIE de prendre le Timneh. J'ai déjà  commencé à  lui chercher un prénom, et avec mon imagination fertile, je me suis dit qu'on pourrait l'appeler … Timné !
…
Mais comment être sûre que les choses se passeront bien entre eux ? Les questions qui m'inquiétaient au départ :

« Et si ça ne marche pas avec Teddie ?
« S'ils ne s'aiment pas ?
« S'ils se battent ?
« Si jamais il tue mon bébé ? »
…
…ces questions s'évaporent peu à  peu, pour laisser place à  une idée de plus en plus forte, qui finit par devenir une obsession : je me languis de l'avoir ! Je dois être folle !
A force de parler de lui, je finis par dire Tim au lieu de Timné : ce sera donc son prénom, c'est un petit peu plus original !
C'est jeudi, et nous ne rentrons à  la maison que dimanche. Je ne peux plus attendre. Tant pis ! Nous téléphonons pour demander si nous pouvons venir l'acheter maintenant !

Fin du 25ème épisode

megami

#9
la suiiiiiite !!
j'adore ce journal !!

Gene

#10
Merci Megami !

Voici donc la suite !!!



26ème épisode

Nous voilà  à  nouveau devant la volière de Tim. Je m'inquiète pour Teddie, car Mr Capelli veut sortir Tim de sa volière pour le mettre dans une petite cage avec Teddie, pour surveiller leur comportement. J'ai le trac. Je déverse sur Patrick Capelli un flot de questions, est-ce que Teddie ne risque pas de mourir d'une crise cardiaque ? J'ai tellement peur que je me surprend à  hésiter à  nouveau. Est-ce qu'on est vraiment OBLIGE de faire ça ? Teddie ne sait PAS qu'elle est un oiseau…
Il doit me trouver un peu « gaga » !
…
Il y a quelques cris, puis Tim va s'agripper en haut à  droite de la cage, et Teddie en bas à  gauche, en grattant désespérément pour sortir. J'en ai les larmes aux yeux. Les minutes ne semblent pas des heures, mais presque ! Je ne cesse de dire « : « on peut aller la chercher maintenant ?
…
Finalement, il s'avère qu'ils ont aussi peur tous les deux, mais aucun ne cherche à  faire du mal à  l'autre.

Fin du 26ème épisode







27ème épisode

Pour le voyage, Teddie est ravie de laisser sa cage à  Tim et de se percher tantôt sur mon épaule, tantôt sur ma tête. Arrivés à  l'appartement, nous posons la cage de Tim devant une grande baie vitrée, dans une pièce aménagée en cuisine américaine, qui sert à  la fois de cuisine, de salle à  manger, et de salon. Nous ne pouvons la mettre ni dans la chambre ni dans la salle de bain qui n'ont pas de fenêtre. Ce qui fait que nous sommes censés être toute la journée dans la même pièce que Tim. Le problème, c'est que dès qu'il nous voit arriver, il pousse des rugissements de fauve en colère ! On dirait un lion, ou un tigre, ou quelque chose comme ça, c'est assez impressionnant ! Alors, pour ne pas l'embêter, nous évitons d'entrer dans la même pièce que lui, et pour pouvoir faire le repas et manger, nous couvrons sa cage. Mais on ne peut quand même pas laisser la cage couverte toute la journée, ni rester enfermés dans la chambre ou la salle de bains ! Et nous ne sommes que jeudi !
…
C'est vendredi matin. Tim n'est pas bien ici. On va rentrer à  la maison. Tant pis pour les trois jours de vacances perdus ! Si lui n'est pas bien, on ne peut pas l'être non plus. Pour éviter que le trajet ne soit trop long, nous regardons sur la carte s'il n'y a pas un « raccourci », et nous sommes ravis de trouver un itinéraire plus court. Quelle idée ! C'était sûrement plus court à  vol d'oiseau, mais pas en durée, ni en virages !!!

Fin du 27ème épisode







28ème épisode

ENFIN, nous voilà  à  la maison ! J'ai cru qu'on n'arriverait jamais ! Pendant le trajet, Teddie est sur nous, et Tim dans la cage de Teddie, sur le siège arrière, à  côté de mon fils Rémi. Il se tient d'une patte sur le perchoir, et de l'autre aux barreaux de la cage. Il ne grogne pas. Pour Teddie, la vie continue, elle est bien du moment qu'elle est avec nous. La présence de Tim semble ne lui faire aucun effet.

Dès notre arrivée, nous installons la cage où se trouve Tim contre la grande volière. Nous essayons de faire coïncider une ouverture latérale de la volière avec l'ouverture de la cage pour qu'ils puissent se rejoindre s'ils le souhaitent. Teddie ne comprend décidément pas pourquoi on s'obstine à  la mettre au rang des animaux en voulant lui faire fréquenter un oiseau. Pourquoi est-ce que ce serait elle qui devrait aller dans la colère avec cet oiseau, et pas mon fils Rémi ? Ou moi ? (Pour comprendre ce qui suit, il faut essayer de visualiser une grande volière « jointe » à  une petite cage, les 2 pouvant communiquer par une petite ouverture. Au départ, Tim est dans la petite cage, et Teddie dans la volière.)
Tim, de son côté, ne tarde pas à  la rejoindre dans la volière. Terrorisée par cet individu à  plumes qui s'approche d'elle, elle se précipite dans la cage pour s'éloigner de lui au maximum, laissant Tim seul dans la volière. Elle se trouve alors comme prise au piège. Elle n'a plus aucun moyen de s'enfuir. Elle descend, s'agrippe à  un barreau, et gratte désespérément, comme pour creuser un trou et s'enfuir. Tim pénètre dans la cage, puis comprenant à  quel point Teddie a peur, il revient sur ses pas, et s'installe à  distance raisonnable, sur « le pas de la porte » (enfin de la cage !) Il reste à  30 ou 40 cm d'elle, sans bouger, sans la regarder, comme s'il voulait qu'elle s'habitue à  lui sans l'effrayer. Il a compris que s'il s'approche davantage, elle panique. Quel amour ! Il a vraiment l'air plein de tact et d'intelligence.

Fin du 28ème épisode






29ème épisode

La vitesse à  laquelle Tim fait des progrès est incroyable. Chaque jour, le « périmètre de sécurité » diminue : 3 mètres, puis 2, puis 1, puis nous pouvons finalement nous approcher de la volière et il ne dit rien ! Les jours passent, et les progrès de Tim sont tels que j'en viens à  essayer de lui donner une graine à  la main (de tournesol évidemment, c'est plus motivant) ! Il en a envie, mais il n'ose pas encore ; par contre, si je pose la graine sur le perchoir où il se trouve, il vient la manger devant moi, sans que j'aie besoin de m'éloigner. Je crois qu'il a peur des mains, peut-être parce que ce sont des mains qui l'ont arraché à  son milieu, et probablement brutalisé. Alors je décide d'essayer de lui donner la graine par l'intermédiaire d'un objet, je ne sais pas trop lequel, pour qu'il la prenne sans avoir de contact avec ma main. J'ai trouvé ! Je vais utiliser une pince à  épiler. Il faudrait probablement quelque chose de plus long, mais je n'ai pas d'autre idée. Pleine d'un sentiment contradictoire mêlé d'espoir et de « il ne faut pas trop y croire ! », j'attrape la graine avec ma pince, et je m'approche de lui.
IL LA PREND !
Quel bonheur, quelle émotion !
…
Un jour, voyant qu'il prend confiance en moi, je lui tends la graine directement au bout de mes doigts, sans utiliser la pince à  épiler… et il la prend !
L'émotion que j'éprouve alors est bien plus profonde que la joie d'une victoire, c'est du BONHEUR.

Fin du 29ème épisode





30ème épisode

Teddie ne comprend toujours pas pourquoi nous souhaitons la rapprocher de Tim, apparemment, c'est quelque chose qui la dépassa.
Nous enlevons la cage que nous avions « collée » contre la volière, afin qu'ils puissent être ensemble tous les deux dans la volière. C'est une belle volière dorée qui a 3 dômes dont un central un peu plus haut. Elle doit mesurer environ 70 cm sur 1,40 mètre. A l'intérieur, nous avons remplacé certains perchoirs par des branches ; il paraît que ces mieux pour leurs pattes de se poser sur des « perchoirs » de différents diamètres. J'ai aussi accroché une petite cagette en bois pleine de jouets, j'ai dû la suspendre car ils n'aiment pas qu'elle soit posée au fond de la volière. Il y a aussi une sorte de petite « tente » dans laquelle Teddie a l'habitude d'aller dormir.
Nous essayons de partager le temps de Teddie entre la compagnie de Tim et la notre, qu'elle préfère grandement !
Patrick Capelli nous a bien dit que rien ne pouvait nous garantir qu'ils se rapprocheraient un jour, il me semble même qu'il y croyait plutôt moins que plus ! Mais tant pis, je ne regrette rien : ce Tim est une perle ! Quand Teddie est avec lui dans la volière, on voit qu'il aimerait tellement s'approcher pour se blottir contre elle. L'aile de l'ararauna doit lui manquer. C'est surtout le soir qu'il tente désespérément un rapprochement, à  la grande panique de Teddie ! Mais il est tellement plein de tact et de délicatesse qu'il n'insiste pas : chaque fois qu'il s'approche un peu trop près et qu'il voit qu'elle panique, il recule de quelques pas, et s'installe à  proximité sans la regarder ; il a l'air de lui dire : « tu vois, je ne suis pas si terrible, je ne te veux pas de mal, je ne te brusquerai pas, ne t'en fais pas, je te laisserai tout le temps dont tu auras besoin pour t'habituer à  moi ! Vous croyez que j'invente ? Pas du tout ! C'est bien ce que l'attitude de Tim disait à  Ted.
Voyant qu'il était inutile d'essayer de la rejoindre un fois qu'elle était dans sa « tente » pour dormir, Tim a eu une idée : « et si j'allais me coucher dans la tente un peu avant que ce soit l'heure d'aller dormir ? Elle serait obligée de venir me rejoindre, et nous pourrions dormir un contre l'autre, ce serait si agréable ! » Je suis d'accord avec lui, mais Teddie ne l'a pas vu de cet oeil-là  ! Même si c'était vraiment très dur et perturbant, mieux valait changer d'endroit pour dormir, plutôt que d'aller se coller contre ce tas de plumes avec son gros bec !

Fin du 30ème épisode

Gene

#11
31ème épisode

Si les progrès de Tim sont assez spectaculaires, ceux de Teddie nous semblent inexistants, je veux dire dans ses relations avec Tim. Alors pourquoi, contre toute attente, ne puis-je m'empêcher d'espérer un rapprochement, et même plus (si affinités !) ; mais pour l'instant, il faut reconnaître que les affinités sont loin d'être là  !

Le sujet des vacances qui n'avait pas vraiment été un problème jusque là , se pose d'une manière différente maintenant que nous avons Tim. Il est évident qu'on ne peut pas le laisser tout seul à  la maison, ni même demander à  quelqu'un qu'il ne connaît pas de venir s'occuper de lui. De toute façon, ce n'est pas de présence humaine qu'il a besoin, c'est de la présence de Teddie. Et il n'est même pas envisageable de partir en vacances sans notre Ted, pour la laisser à  Tim. Il n'y a pas 36 solutions : il faut les emmener tous les deux !
Nous allons partir en vacances avec un petit fourgon aménagé que nous venons d'acheter. Le fait de les emmener tous les deux ne nous pose aucun problème… en théorie, mais dans la pratique, c'est une autre histoire ! Teddie et Tim ont maintenant l'habitude de cohabiter, tant bien que mal, dans la volière (le plus loin possible l'un de l'autre !), mais la grande volière ne rentre absolument pas dans notre fourgon. Et les enfermer, tous les deux ensemble, une semaine entière, dans la petite cage, n'est carrément pas possible par rapport à  Teddie, nous lui avons déjà  fait subir assez de traumatismes comme ça.
Alors que faire ?
Finalement, des amis nous prêtent une cage semblable à  celle que nous avons pour Teddie, et nous décidons donc de partir avec nos 2 cages et nos 2 perroquets !
Un fois ce problème résolu, il en restait encore un, et pas des moindres ! Comment faire rentrer Tim dans la petite cage ?

Fin du 31ème épisode





32ème épisode

Nous décidons de nous y prendre la veille ; il faudrait réussir à  lui donner envie de rentrer dans cette petite cage, alors nous  lui montrons une cacahuète puis nous la mettons dans la mangeoire, et attendons qu'il vienne la chercher. Mais vous croyez que Miss Teddie va attendre qu'il se bouge pour aller la chercher ? Avant que ça soit monté au cerveau de Tim, Teddie a déjà  englouti la cacahuète ! Mais toutes nos tentatives ont la même issue, et Teddie est RAVIE de se faire une petite cure de gras ! Il faut trouver un autre moyen, sinon, elle va s'engloutir un paquet de cacahuètes ! Il faut qu'elle ne soit pas là  quand nous tentons d'attirer Tim avec «le gras ». Mais quand Teddie n'est plus dans la pièce, Tim se fou pas mal de la cacahuète, ce qu'il veut, c'est rejoindre sa Teddie !
Et si nous mettions Teddie dans la petite cage pour y attirer Tim ? Bien sûr il faut lui mettre des friandises bien grasses pour qu'elle accepte de rester à  l'intérieur de la cage ouverte, et il faut qu'il y en ait suffisamment pour qu'elle y reste jusqu'à  ce que Tim le pondéré la rejoigne. Youpi, ça marche !  â€¦oh non ! Dès qu'elle le voit arriver, elle sort de la cage, et il s'en va aussi !  
Décidément, c'est sans issue ! Après plusieurs heures de vains essais, nous finissons par désespérer, perdre patience, et remettre à  demain ce « challenge » !
Hélas, rien n'a changé le lendemain ! Mêmes tentatives, et mêmes échecs ! Et le temps passe ! Il va bien falloir trouver une solution ! Pffff ! « Y'en a marre ! » ! Est-ce qu'il va falloir abandonner Tim tout seul ici pendant une semaine ? … Mais alors que faire ?
Exaspéré, mon mari finit par aller chercher une grande épuisette à  la cave, et … hé oui, je sais que ce n'est vraiment pas la bonne méthode et nous pensons que c'est cruel… mais Tim se retrouve bientôt pris dans le filet ; au milieu de rugissements horribles, mon mari le prend délicatement dans ses mains pour l'installer enfin dans la cage, non sans se faire pincer jusqu'au sang. Quelle histoire, partir en vacances avec ses « perroquets » !

Fin du 32ème épisode






33ème épisode

Nous voilà  enfin partis, mes 2 perroquets dans leurs 2 cages séparées, mon fils, mon mari et moi, dans notre petit fourgon.
Je  me sens déjà  tiraillée entre les intérêts opposés de mes bébés : d'une part, par égard pour Tim, je devrais éviter de laisser Teddie trop longtemps en dehors de sa cage, et d'autre part, par égard pour Teddie, je devrais éviter de la laisser trop longtemps enfermée dans la cage avec Tim ! Ah la la ! Pas simple ! Je commence à  prendre conscience d'une chose : nous avons voulu Tim pour qu'il tienne compagnie à  Teddie lorsque nous ne pourrions pas l'emmener avec nous, et par conséquent pour nous simplifier la vie dans ces cas-là  ; en fait, si vous saviez combien de fois depuis, cela nous a au contraire bien compliqué la vie ! Mais c'est notre choix, et un choix que nous ne regrettons pas le moins du monde ! Je crois que je l'ai déjà  dit, mais on doit être un peu tarés ! De toute façon, c'est ce que pensent certains de nos proches, et en particulier la famille : ils ne comprennent pas qu'on soit aller « s'encombrer » de ces deux « bestioles » maintenant que les enfants sont grands et que nous aurions pu avoir davantage de liberté !
Mais c'est aussi tellement de bonheur ! Et ça, je ne sais pas pourquoi, tout le monde ne le comprend pas.  

Fin du 33ème épisode







34ème épisode

Nos roulons tranquillement sur une petite route de montagne. Je suis assise à  l'arrière, en train de regarder les 2 cages posées côte à  côte, dans lesquelles se trouvent mes 2 bébés. Ils sont vraiment craquants tous les 2, si différents l'un de l'autre, et pourtant, chacun à  sa manière me fait fondre : Teddie l'impulsive, la possessive,  la jalouse, et Tim le craintif, posé, on a l'impression qu'il réfléchit toujours avant d'agir ! C'est une perle ! J'aimerais tant les voir réunis tous les deux !
Tout à  coup, c'est l'accident : une voiture vient de nous rentrer dedans !
Heureusement, il n'y a aucun blessé, et mes bébés vont bien.
Mais le fourgon est hors d'usage. Il est remorqué dans le parking du garage le plus proche, dans un village situé en altitude. C'est là  que nous devons passer la nuit, dans le fourgon accidenté. Il fait froid. Le matin, un tapis de neige a tout recouvert. J'ai vraiment très peur que mes bébés s'enrhument. Teddie tremble. Je ne sais pas comment faire : j'essaye de la mettre contre moi à  l'intérieur de ma veste pour la réchauffer, mais elle ne veut pas. J'attends avec impatience l'heure d'ouverture du garage. Je demande au garagiste si je peux utiliser mon sèche-cheveux dans son bureau pour réchauffer mon perroquet !!!
Heureusement, Tim a déjà  passé un hiver dehors (chez Patrick Capelli, il était en volière extérieure avec abri en dur) ; il est moins frileux que Teddie. Je m'inquiète quand même.
Finalement, dans la journée, une voiture de location se libère, et … nous rentrons à  la maison, au bout de 2 jours de vacances seulement !
La voiture étant trop petite pour y mettre toutes nos affaires, nous ne pouvons ramener qu'une seule cage, et une fois de plus, Teddie laisse à  Tim l'honneur de voyager en cage, pour se  contenter de mon épaule et de ma tête !!! Quel dévouement cette Teddie !!!

Fin du 34ème épisode






35ème épisode

Teddie s'habitue peu à  peu à  la présence de Tim, et Tim s'habitue peu à  peu à  notre présence.
Nous avons commencé par éviter de traverser  la pièce où il se trouvait. Quand nous étions obligés d'y passer, nous le faisions en rasant les murs et en lui tournant le dos. C'était le seul moyen pour qu'il ne « rugisse » pas !
Au bout de quelques jours déjà , on pouvait approcher un peu plus de la volière, à  condition toutefois d'avoir le dos tourné et de ne pas le regarder bien entendu !
Au fil des jours, les progrès se font ressentir : peu à  peu, nous pouvons nous attarder dans la pièce, puis le regarder furtivement, puis nous approcher de plus en plus de la volière, et même le regarder de près, lui donner une graine (par l'intermédiaire d'un pince à  épiler comme je l'ai déjà  dit), et enfin à  comble du bonheur, lui donner directement la graine de tournesol à  la main.
On finit par laisser la volière ouverte. C'est marrant, Tim suit Teddie de partout, comme un petit chien ! Mais quand il s'agit d'aller dans un lieu inconnu comme notre chambre, ou la cuisine, il hésite, et n'ose pas encore franchir le cap. Pourtant, ça le démange ! Parfois, il vole en direction de la pièce où nous nous trouvons Teddie et moi, puis fait demi tour au dernier moment.
…
Il est environ midi moins le quart. Je suis dans la cuisine en train de préparer le repas. Comme vous pouvez vous en douter, Teddie est là , à  l'affût d'une petite dose de « gras » ! J'ai parfois peur qu'elle saute directement dans la poêle pour manger de la nourriture « humaine » ! Je suis obligée de faire attention ! Elle passe de mon épaule à  la table, de la table à  ma tête, de ma tête au dessus des éléments, arrachant au passage quelques morceaux de la corniche de notre belle cuisine !

Soudain, Tim atterrit sur la table de la cuisine ! Je n'ose plus bouger ! Je suis émue. Je continue très lentement mon repas, en évitant de le regarder de peur qu'il ne s'envole.
Quand mon mari arrive du travail, il est encore là , toujours très craintif, mais il grignote quand même, avec sa Ted !

Une autre fois, il sort de la cuisine en volant, et arrivé dans la salle à  manger, il a un moment de panique et ne sait pas où se poser. J'ai sûrement dû changer quelque chose de place !
Il fait 2 ou 3 fois le tour de la pièce puis vient se poser  SUR MON BRAS ! J'aime le contact de ses pattes sur ma peau.
Il y reste 2 ou 3 minutes au moins…  jusqu'à  ce que je me penche pour prendre une graine, dans l'espoir de le garder un peu plus longtemps sur mon bras ! J'aurais mieux fait de ne pas bouger du tout !


Fin du 35ème épisode

megami

#12
Si un modo pouvait supprimer le post en trop de Gene afin qu'elle puisse continuer son journal ?  :wink:

Gene

#13
Voilà , j'ai remplacé mon erreur par 5 nouveaux épisodes !!!!

megami

#14
s'il n'y a pas d'objections c'est que tout le monde apprécie ton histoire :wink:

tu devrais ne poster que 2 épisodes par jour, pour entretenir le suspens !  :)

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