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Suis-je antropomorphique ?

Démarré par Anonymous, 29 Novembre 2007 à 17:20:24

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Anonymous

Ou con ?

Je considère beaucoup d'animaux (dont certains perroks) comme doués d'une certaine intelligence et même de sentiments. Je crois même, et je l'assume, que certains ont une conscience d'eux-mêmes.
Sont-ce des propriétés strictement humaines, intransférables donc à  aucun autre objet ou sujet non humain ?
Quel est votre avis, quelles expériences avez-vous, quelles références pouvez-vous me citer pour étayer ou descendre ma certitude … en prenant soin de ne pas tomber justement dans le zoomorphisme pour tenter de m'embrouiller.

Nota: mon nouveau statut (au niveau de mon pseudo) n'a rien à  voir avec une divinité anthropomorphique, même avec une représentation iconographique humaine … en ce sens, ce nouveau qualificatif ne signifie rien de plus ou de mieux que l'ancien.

cacatoes

#1
Personellement, je considere aussi que bcp d'animaux sont intelligents et eprouvent des sentiments et pourtant je n'ai pas l'impression d'etre antropomorphique.

Niveau sentiments: c'est qque chose de difficile à  expliquer, j'ai l'impression que mes animaux ont besoin de moi, exemple mon cheval qui s'entend bien avec moi, alors que le courant ne passe pas du tout entre mon frere et lui.
Puis la façon d'etre de certains chevaux lorsqu'il manquent d'attention (tout paf, tete baissée au fond du boxe, perte d'appetit)

Niveau intelligence: mon cheval sait parfaitement me faire comprendre ce qu'il veut, ce qui ne va pas...

Desolé de prendre les chevaux comme exemple mais je n'ai pas encore de plumeaux donc je ne peut pas parler de mon rapport avec eux!! ;)

J'espere avoir repondu à  ta question malgres tout

nicolass

#2
sujet fort interressant si il en est!!
les premieres questions a poser sont " qu'appele t'on intelligence" et deja la tout le monde n'est pas d'accord...
pour moi, l'intelligence c'est la capacité a raisoner, c'est a dire a faire la synthese d'experience deja vecue pour s'adapter a une nouvelle situation differentes des precedentes ( c clair ce que je vous raconte?)
la capacité a apprendre est aussi une forme d'intelligence, mais apprendre et raisoner sont deux choses assez differentes...

perso, je pense que nos oiseaux peuvent apprendre, et meme un tas de chose, mais je ne suis pas sur qu'ils puissent raisoner, c'est a dire compiler leur savoir appris pour en faire qque chose de nouveaux


Pour ce qui est des sentiments, c'est encore plus compliqué... perso je crois que non mais vu que j'ai pas d'argument....
un kktoes apprivoisé a besoin de beaucoup d'attention, mais a t'il reellement une relation particuliere avec son maitre ou bien n'importe quel maitre peut il remplir ce role...
certains oiseaux detestent certaines personne, mais est ce bien apres la persone qu'ils en ont ou apres son image ( une de mes eclectus me deteste, elle me charge litteralement, elle fait pareil avec mon pere qui me ressemble et pourtant elle ne l'avait jamais vu avant.... est ce moi qu'elle aime pas ou mon image  (elle n'aurrait donc pas conscience du "moi")

Pour la conscience d'eux meme, prendre conscience de soit entrainerait une conscience de la vie et de la mort et donc du temps qui court, je ne suis pas sur que les oiseaux soient conscient du temps ni meme d'eux meme
en periode de repros, tu mets un mirroir contre la voliere d'un male amazone, il va l'agresser ( comme tout le reste), au bout d'un moment il va arreter, mais est ce parce qu'il a compris que c'etait lui ou bien car il s'apperçoit qu'il n'y a pas de danger...

tu prend un alba tout calme et tout gentil, tu lui peint la huppe en vert et tu lui montre un mirroir, il va etre intrigué mais on ne voit pas de comportement pouvant laisser croire qu'ils se reconnait ( il ne se tourne pas pour mieu se voir, il ne va pas porter la patte a sa huppe pour l'attraper... ( au contraire des grds singe par exemple qui tres vite vont pencher la tete et se gratter..)

voili voilou, mes petits avis....

lolo78

#3
je me mèle et je suis comme cacatoes nous sommes les heureux propriétaires de deux chevaux et nous en avons un qui prend un peu d'âge et qui est un cheval d'obstacle , sa cavalière ma gamine fait de grosses épreuves et j'ai décidé cet été de payer des vacances  à  celui ! car pour une fois celui ci ne faisait les épreuves de championnats de france ,donc je le met chez une copine dans un pré V I P avec copain petit poney et quelqu'un qui le nourrit lui porte foin le brosse ect ...........et j'en passe ! et bien ce cheval qui a tout ce qu'il lui faut à  fait de la dépression et a dépérit , nous avons été obliger de réagir très vite ,c'est étonnant et bizarre !
amicalement
amicalement
lolo

cacatoes

#4
Citationje le met chez une copine dans un pré V I P avec copain petit poney et quelqu'un qui le nourrit lui porte foin le brosse ect ...........et j'en passe ! et bien ce cheval qui a tout ce qu'il lui faut à  fait de la dépression et a dépérit , nous avons été obliger de réagir très vite ,c'est étonnant et bizarre !

Ce qui montre une nouvelle fois (selon moi) que les animaux EPROUVENT des sentiments. :top:

fabiekangoo

#5
Reste a savoir si le cheval dépérit parce que son humain ne s'occupe plus de lui ou tout simplement parce que le changement de vie le change de trop je ne pense pas que cela veuille dire qu'il ressent des sentiments pour son humains.
Mon cheval aussi (je continue sur le cheval!!!) a des comportements bien differents avec ma soeur ou avec moi elle le monte en mors a gourmette moi en licol il la trimballe comme il veut. Mais je ne sais pas vraiment si c'est de l'intelligence. Les animaux savent tres vite qui est le patron c'est forcement un signe d'intelligence puisqu'ils apprenent les bons et mauvais comportements mais comme dit Nicolass cela depend de ce qu'on appelle intelligence. je pense quand meme qu'ils n'ont pas conscience d'eux meme.
La derniere comportementaliste canine que j'ai vu m'a encore dit que les chiens n'ont pas la meme notion que nous du temps qui passent. Une heure, deux ou trois c'est assez semblable.

cetro

#6
Hum...tous les tests conçus pour tester l'intelligence ou la conscience de soi de divers animaux le sont selon des concepts qui nous sont propres, à  nous, pas sur qu'on puisse en établir des certitudes, des vérités absolue...même pas sur qu'on soit suffisament compétents pour interpréter ces résultats de la maniere qu'il sied.
Le test du miroir, on sait que pratiquement seuls les chimpanzés le réussissent. Pour le gorille, ça marche pas (uniquement car ils ne se regardent pas droit dans les yeux, signe de provocation).
Qui ira me dire que le gorille est plus con pour autant.

On est tout simplement limités par notre intelligence (limitée elle aussi) et notre désir orienté de se placer au dessus de tout ce qui vit autour de nous...ce sont des freins pour le moment insurmontables dans notre course à  la compréhension universelle.

Quant à  ta définition du raisonnement, nicolass...si il s'avére que c'est réellement créer du nouveau à  partir de ses connaissances propres, alors il me semble que c'est ce que font tous les animaux qui tentent de s'adapter chaque jour à  un monde sans cesse changeant...beaucoup d'animaux trouvent des solutions à  des problemes nouveaux, en s'aidant de leur experience passée...ça fait la différence entre disparition ou survie.

Juste le cas d'un héron bien particulier . Comportement totalement inédit pour son espece (du moins, pour ce qu'on en sait, hein)...le susdit piaf a remarqué (mot utilisé à  dessein) que lorsque les gens jettent du pain aux canards, cela attire aussi les poissons.
Il s'octroie donc toujours un bout de pain, non pas pour le manger, mais pour l'amener plus loin, au calme. Il le pose dans l'eau et attend. Inévitablement, des poissons sont attirés, et il n'a plus alors qu'à  les "harponner"... observation, constatation, conclusion tirée, adaptation d'un "outil" pour créer sa propre technique de peche ...avec appats.

Reste que accorder sensibilité et émotions à  des animaux qu'on massacre et qu'on bouffe, qu'on asservit, qu'on utilise, ben ça coince aux entournures, ça nous pose des problemes de conscience...la religion a aussi beaucoup oeuvré dans ce sens, pour placer l'homme, image de dieu, sur un piedestal d'où il n'est pas pret de descendre de son propre chef...on a donc décidé, d'un commun accord avec nous mêmes et pour ménager notre conscience, que tout être autre qu'humain ne pouvait en aucun cas jouir de capacités qui nous sont forcément propres :roll:

lolo78

#7
et le dauphin que penser du dauphin que les militaires  utilisaient ou utilisentt le dauphin pour ces capacités et son intelligence ?
amicalement
lolo

maracana

#8
Bonjour, et bien moi une petite histoire très simple, j'avais il y a déjà  bien longtemps un Autour des palombes et avec lui je chassais et bien cet oiseau lorsqu'il entendait ma voiture a plusieurs km se mettait a crier, il savait très bien que dés mon arrivé je partais avec lui a la chasse.
Une autre petite histoire, j'avais un faucon hybride, (pèlerin X gerfaut) pas de polémique (hybride) et bien cet oiseau qui c'était perdu un soir a la tombé de la nuit  était tout à  fait content de me retrouver le lendemain matin a la première heure, il était tellement content de me retrouver qu'il est rentré dans ma voiture par la fenêtre ouverte ???
A +
Robert

calisto

#9
il y a un miroir du bas du couloir jusqu'en haut ma femelle ararauna quand elle passe devant s'arrête en donne de grand coup de bec à  son image.Quand je suis sur le net et qu'elle est sur mon épaule si j'ouvre une photo de rauna elle va vouloir s'approcher pour lui donner un coup de bec aussi.Pour une photo dans un livre également.Elle ne veut pas voir aucun perroquet prés d'elle ou une autre personne que moi.Donc elle ma choisie elle me protège elle me nourrie,elle me lisse les cheveux.Elle ne fait certes pas le différence entre elle perroquet en moi humain mais elle me considère comme son partenaire.Quand elle fait son caprice et qu'elle dort dans la chambre sur un perchoir des qu'il y a un peux de lumière le matin elle vole jusque dans le lit dit coucou et vient ce blottir sur mon épaule gauche jusqu'à  ce que je me lève.Elle ne bouge plus une plume et place son bec sous son aile et attend mon réveil.Elle est si douce avec moi et si méchante avec un autre perroquet ou une autre personne que l'on dirait 2 perroquet différent.Les gens qui lavé avant sans son débarrassé car elle était trop méchante et crié du matin au soir suite au décé de sa propriétaire.Le second propriétaire ne pouvait pas non plus sans approcher donc il sans est débarrassé aussi pour les même raisons.Moi quand je suis allée la chercher le lendemain matin elle était sur moi et me faisait des bisous un vrai scotch glue à  fond.Et depuis elle n'arrête pas ne voix que par moi une vrai drogue et pour moi aussi.Quand je la gronde qu'elle fait une bêtise elle n'écoute pas mais si je la caresse et lui parle doucement et attirent son attention sur autre chose d'agréable elle fait ce que je lui dit il faut juste l'écouter et l'observer elle n'est pas méchante pour moi mais pour mon entourage ils en ont peur et ils disent qu'elle est méchante ect...mais quand je la regarde dans les yeux je ne voix pas un perroquet méchant juste seul et triste et qui est heureuse avec moi c'est tout.Personne ne peux vraiment la comprendre ou comprendre c'est assez fusionel.Un perroquet sans la douleur et souffre et de ce fait un perroquet à  une intelligence ,bien moindre en comparaison à  un humain mais elle me fait penser à  un enfant de 3 ans qui apprend chaque jour mais à  qui il faut répéter sans cesse les choses pour ce faire écouter pas parcqu'il ne son pas intelligent mais parce que leur intelligence est limité et reste pour comparatif à  un humain à  un age de 3 ou 4 ans.

dana

#10
Il y a de cela quelques petites années,  près de nos côtes Provençale , avait élu domicile une dauphin dit Ambassadeur ( parce que qu'il  serait le représentant de son espèce auprès des hommes ) , une jeune femelle prépubere que nous avions baptisé Fanny,
chaque jour, et ce pendant 6 mois, nous épiions tout ces fait et gestes, ses habitudes , son comportement, depuis la terre ferme , un kayak des mer ou depuis son élément à  elle, en plongée libre ,
elle nous connaissait , nous accepté , nous raccompagnait le plus près du rivage chaque fois ...

un matin ô surprise, 2 nageoires dorsales fendaient l'eau bleue, nous étions sur que notre jeune femelle arrivait à  maturité sexuelle et qu'un jeune premier bien téméraire lui faisait la cours ( toujours beaucoup de respect chez les cétacés avec ces chose là  )
alors, afin de confirmer nos pensées, nous voilà  sur l'eau,
mais dessuite le comportement de Fanny nous a semblé " anormal " elle n'était pas venue à  notre rencontre comme d'accoutumer, et une fois proche du nouveau venu, Fanny frappait la surface de l'eau avec sa queue , elle était devenue presque violente ...mais nous ne savions toujours pas pourquoi,
nous avons plongé sans son invitation ce jour là , et nous avons su..

ce n'etait pas un mâle , mais une femelle gestante presque à  terme , et Fanny le savait .. comment ???
comment pouvait elle savoir que cette femelle allait mettre bas, qu'il fallait la protéger des hommes ????

nous avons baptisé Marine la seconde dauphine ,

Marine venue de nulle part , sans douté chassée de son groupe , savait qu'elle allait avoir besoin d'aide, Fanny, jeune dauphine sans aucunes expériences, savait que Marine était venue chercher de l'aide auprès d'elle ,
sachant que nous ne sommes pas dans le conteste normal, de reproduction / protection / éducation ....nous pouvons donc éliminer le comportement instinctif  lié à  la survie...

à  part " l'intelligence " et une certaine forme de  " sentiment " je n'ai jamais trouvé autres explications à  cela .
Mireille

Je suis reconnaissant avec tous ceux qui m'ont dit non, car grâce à eux, je l'ai fait moi-même .

Einstein

Grominik

#11
Un petit "remenber"  sur un texte fort à  propos et publié ici même.
L'auteur se reconnaitra ...  :)  

De la projection à  l'emprise humaine
Mosaïque des démences dans la relation humain-perroquet



Avertissement
Ce qui suit ne saurait convenir aux personnes qui, par émotivité ou idéalisme attribueraient à  l'animal des sentiments, images, émotions qui n'ont de vie qu'en l'intellect et le ressenti d'homo sapiens.
Ce petit texte ne saurait non plus convenir aux personnes qui, se remettant aux apparences, spécifiquement ici aux apparences animales, confondraient les niveaux de conscience qui, fondamentalement, différencient les êtres. (Par là  je veux dire que les analogies dans le comportement et dans le physique entre hommes et perroquets ne tiennent pas d'un niveau de conscience proche, mais d'une simple ressemblance. )



I à Principes fondamentaux
     Qui régissent tout comportement animal

Chez les animaux, l'absurde n'existe pas. Nous traiterons ici, en l'occurrence, le « cas » des perroquets. Et les perroquets non plus, ne connaissent l'absurde. Ainsi pour l'animal, tout est cause, et tout est conséquence.
C'est instinctif, à  l'évidence. Un cri suspect, par exemple, inquiètera le perroquet, car la cause d'un hypothétique prédateur s'imposera. L'intelligence des perroquets, si élaborée soit-elle dans le règne animal, est une capacité d'analyse des causes et conséquences dans un environnement qui est le sien.
L'absurde qui se distancie d'un système cause/conséquence, et qui parfois provoque le rire, n'existe pas chez l'animal.

Autre principe capital : le principe de Reproduction, que rien ne peut contredire, et dont nous savons les darwiniens effets.                                                                                        

Dernier des principes, celui de douleur/plaisir (D/P).
Celui-ci est « l'intelligence », si je puis dire, du principe de Reproduction.



1-   Principe de Reproduction
C'est la condition même de la vie sexuée. Perroquets et hommes avons là  notre but en tant qu'êtres appartenant à  une espèce, c'est à  dire, perpétuer et étendre la domination de l'espèce dont il est question, sa survie, et ce, par la Reproduction.
La survie d'une espèce dépend de l'instinct de Reproduction. Il y a extinction si par hasard telle espèce ne peut plus se reproduire dans des proportions qui lui permettent sa survivance. Et l'oiseau est ainsi « programmé ».
Telle est la finalité de ses actes. Ceux-ci convergent uniquement vers cette seule obligation. Et seule nécessité : rester en vie, ou plutôt, rester en vie parmi d'autres vies, dans une logique naturelle de prédation.

2-   Principe de D/P
Le principe de douleur/plaisir, est, comme il était dit, l'intelligence de la Reproduction. L'être qui ressentira moins de douleur (suite à  une bonne adaptation) se reproduira plus massivement, assurant par-là  le prolongement de son espèce.  

Le mode de pensée du perroquet, est uniquement basé sur la présent (l'immédiat), c'est à  dire, le présent à  court terme, et le passé récent.
Les réactions sont toujours basées sur des instincts, en fonction du plaisir/douleur expériencé.


3-   Inexistence de l'absurde et formes projectives

Quelques exemples concrets :
-La projection, un exemple archétype :
« Je donne à  sentir une rose à  mon perroquet, que croyez-vous qu'il pense ? »
Il ne pense qu'à  peut-être se saisir de la rose et à  la décortiquer, car les perroquets ont un odorat peu développé ou inexistant.
Et ainsi pour tout. La conception des sens chez le perroquet est différente de la conception des sens chez l'homme, car sa structure anatomique et ses circuits nerveux diffèrent…

-Projection spatiale et dimensionnelle :
« La cage de mon P. (perroquet) est rectangulaire, grande et spacieuse, dans le salon parmi nous, il doit se plaire. »
Y tenir compte : notre habitat est un habitat humain. Toutes les dimensions de nos logis sont humaines et adaptées à  un mode de vie qui est très distinct de celui des oiseaux. Certes, nous sommes devenus sédentaires, pourquoi pas un perroquet ne le pourrait pas ? Car par nature, l'homme, tel le singe des forêts pluviales ou le macaque japonais, exprime un mode de vie qui tend vers la sédentarisation, lorsque cela est possible. Quand cela fut réalisable, nous nous sommes établi, et nous nous déplacèrent moins. Dans des conditions de vie idéales, le perroquet aussi se sédentariserait, mais comment, nous ne pouvons le savoir. Il est sûr que ce n'est certainement pas comme nous l'avons fait, et nous obligeons aux perroquets une sédentarisation pareille à  la notre, ce qui, fatalement, nous mène vers de nombreuses impasses.

-Projection des états d'esprit :
« Aujourd'hui je me suis occupé de mon perroquet, il était très heureux. »
-Grossière erreur que de considérer que le P. puisse éprouver le bonheur ou le malheur. Bien tristement, c'est pourtant de cette façon que nous envisageons la relation homme-perroquet, car depuis notre plus tendre enfance nous sommes baignés par cette vision de l'animal, dont l'arrière goût est teinté de vices. Dans notre société, toutes les sortes de représentation d'un animal le font devenir parlant, avec des expressions humaines, et que dire des dessins animés qui font jouer dans la moitié des cas des animaux, qui, bien sûr, revêtent toutes sortes d'idéaux et de bons sentiments que l'homme y projette ! Malgré la puérilité de l'image, nous n'aurions pu sous-estimer l'impact de l'éducation, qui fait évoluer le petit humain entre le roi lion, les fables de la F ontaine, ou bien encore les contes de Perrault !
Et rares sont les personnes qui interagissent avec leur animal de compagnie en considérant l'animal comme étant animal, la majorité des questions posées au sujet des perroquets nous font deviner que nous sommes dans une inextinguible erreur.
Cette confusion prend  source dans la bonne volonté, souvent égoïste d'ailleurs (et sans en avoir conscience), de beaucoup de personnes ayant un perroquet. Mais cela souvent, est un mal. Et quand le perroquet n'est plus perroquet par la férocité sentimentale de l'homme, il advient que ce qu'il reste de l'oiseau est une masse de chairs et de plumes uniformément dévoué à  son propriétaire, dans une éternelle incompréhension.  
Il est essentiel que dans l'éthique de l'homme respectueux il y conçoive cette notion : un perroquet ne connaît que la douleur ou le plaisir et non le bonheur ou le malheur.

-Projection de l'ennui :
« Si mon perroquet se pique, c'est qu'il s'ennuie ! »
Contrairement aux idées reçues, le perroquet ne connaît pas l'ennui. L'ennui n'existe que chez l'homme, et implique une notion de temps. Et le perroquet ne connaît pas la notion de temps, il n'anticipe pas. Il a une certaine conscience de l'immédiat, comme nous l'on démontré les expériences avec un célèbre gris, mais en aucune façon il n'a la conscience du futur.
Vous me direz que s'il érige un nid sur une longue période c'est qu'il sait que c'est pour y élever des jeunes, mais vite vous vous rendrez compte que la conscience de temps n'entre pas dans les instincts, qui sont, le plus souvent, organiques. La science nous explique de plus en plus l'implication de processi corporels (hormonal, neurochimique…) qui déclenchent tel ou tel comportement.
Nous pouvons maintenant en venir à  la problématique de l'ennui et du picage.
Il serait dangereux d'appeler par « ennui » la cause qui en général détermine le picage. Chez le perroquet, cela est dû à  un manque de plaisir, ce manque de plaisir peut se dire autrement : manque de stimulation sensorielle. En union soviétique il y avait naguère dans certaines prisons des « cures » pour se « vider le cerveau ». Des peines étaient appliquées comme forme de torture pour certaines personnes (les personnes qui pouvaient ou voulaient s'opposer au régime communiste), lesquelles consistaient à  enfermer ces dites personnes dans une petite pièce blanche dans une solitude extrême, entre quatre murs blancs, sans aucune fenêtre ni animation, et ce, avec une simple lumière artificielle et de la nourriture bouillie automatiquement distribuée. Rapidement, la personne devenait folle, dégénérait, etc. C'est un peu ce qu'il se passe pour le picage chez les perroquets il n'y a pas là  d'ennui, mais manque de stimuli.
Certains m'ont affirmé que les perroquets étaient terriblement humains parce qu'ils pouvaient se piquer, et seul l'homme peut, selon lui, décider de s'autodétruire. Ceci est un non-sens, dans les conditions qui en général déterminent le picage, tout animal suffisamment « évolué » aurait un comportement similaire.

-Projection de l'esthétique :
« J'arbore de couleurs joyeuses la cage de mon perroquet, je crois qu'il trouve que c'est joli ! »
Le perroquet ne sait ce qu'est la beauté, ou donnez-moi un argument valide qui puisse contredire cette hypothèse. Les perroquets sont des êtres de 2D, de ce fait ils ne sont pas "individualisés", on pourrait penser qu'ils ont une "âme commune".

-Projection des gestes d'attention et de l'affectivité
« Mon perroquet me mordille les oreilles, souvent. Il doit bien m'aimer et me remercier de la sorte »
Le perroquet dans le relationnel avec l'homme usera des gestes d'attentions tels la proximité avec l'homme, l'affection, les « paroles », doux cris, etc. Cela, quoi que l'on en dise, est uniquement lié à  son instinct reproducteur. Le perroquet considère son humain favori comme partenaire, c'est bien connu. Dans la nature nous retrouvons ce même comportement. Comportement indispensable pour l'avenir de telle ou telle espèce. Ces moeurs d'attention mutuelle sont également offerts à  une progéniture vers laquelle sont portés les soins des parents. Que penser par contre de la nature des sentiments que l'homme projette chez le perroquet lorsque celui-ci recueille un peu d'affection ? Très vite, l'homme parlera d'amour, de tendresse, pour … un oiseau ! Que dire de cette désastreuse projection, qui, malgré des apparences bénéfiques ( vous me direz : certes, lorsqu'un humain dit qu'il y a amour ou tendresse entre lui et son oiseau, il n'y a pas de mal ? ) comporte de bien périlleux travers. Alors oui, il est évident qu'un perroquet EAM a besoin d'affection, c'est donc vous qui devrez vous adapter, non lui.

-Projection de la liberté
La liberté, reportée aux trois principes, est une chose qui ne peut exister.
Les nombreux discours qui font l'apologie de l'oiseau "libre" sont des lapalissades tout juste destinées aux sentimentaux naïf. Comment pourrait-on dire qu'un oiseau est "libre", sans projetter une valeur humaine qui de plus, est un concept creux ?
L'oiseau domestiqué ou de compagnie est souvent bien plus "libre" que l'oiseau sauvage. Libéré d'un risque de prédation, des âpres conditions de la nature, etc.
 
-Projection des sentiments :
Il est bon de rappeler que le perroquet ne connaît ni l'amour, ni l'amitié, ni l'antipathie, ni la haine, … (non exhaustif)
Par exemple :

Amour : Ce sentiment complexe propre à  l'homme n'est pas uniquement du à  l'attirance physique. Chez le perroquet, seul compte les caractères physiques, bonne santé de l'oiseau, beau plumage, comportement assuré (ce qui est physique), marqueurs de reproduction, influence des saisons, etc.
Le fait que certains perroquets gardent un unique partenaire durant toute leur vie réside dans le fait que cela facilite les comportements avec le reste du groupe d'oiseaux, ou que cela assure une bonne cohabitation. Donc, cela garantit une meilleure Reproduction, c'est un comportement qui davantage, est viable.
L'homme projettera et dira : « c'est un grand signe d'intelligence, certains perroquets, sont monogames, oui ! ». L'homme y infusera tout un amas de bons sentiments, qui n'ont absolument aucun lien avec les priorités de la reproduction. Chez l'homme aussi la monogamie doit sans doute garantir une reproduction plus sûre.
Et quand l'homme ne connaît que confusément l'essence de ses actes, en projetant sur lui-même, la projection d'une erreur autoprojective sur l'animal ne peut qu'être catastrophique.
Si pour dissimuler ses instinct l'homme par son intellect en vint à  avoir conscience de sentiments élevés, l'animal n'est pas encore à  ce stade d'évolution.

Amitié : Idem, strictement humain. De plus, l'amitié chez le perroquet n'existe sous aucune forme.

Antipathie : Il y a antipathie entre deux ou plusieurs perroquets dans les rapports sociaux de groupe. Mais peut-on appeler cela « antipathie » ? Par exemple, un perroquet mâle qui convoite la même femelle qu'un autre mâle aura des réactions d'agressivité et une phase d'intimidation qui, déplacée chez l'homme, dans un rapport humain/perroquet, sera interprétée comme étant un « je ne t'aime pas ». Alors que, simplement, il s'agit d'un instinct du perroquet contrarié par l'homme. Certains veulent « éduquer » leur perroquet, que cela peut-être sournois et mauvais ! Un désamour du perroquet envers l'humain ne comporte aucune signification profonde. L'erreur est que l'homme lui en attribue une.

Et ainsi de suite pour toute réaction et attitude du P., qui, n'est autre chose qu'un aspect d'un des trois principes fondamentaux.



Conclusion  
                                         
De promouvoir un respect réellement respectueux entre humain et perroquet est la raison de ce petit texte qui se veut amener des pistes de réflexion sur notre comportement souvent aveugle vis-à -vis de nos perroquets apprivoisés ou élevés à  la main.
Avec le perroquet, nous ne pouvons nous permettre de projeter nos valeurs ou tout autre chose, et malheureusement c'est le triste constat qui apparaît chez beaucoup, je dirais même que cela apparaît dans une grande majorité de « passionné(e)s », amoureux(ses) des psittacidés.

Que faire ?
Peut-être pouvons-nous appliquer deux directives :

-Répondre au mieux au principe de douleur/plaisir : en offrant plus de plaisir que de douleur et en ne frustrant les instinct du perroquet qu'au minimum, avec justesse, pour que l'intégration du perroquet parmi les humains soit la meilleure. Ne pas oublier qu'un perroquet a besoin de crier, de détruire, par ex. Il faut parvenir à  répondre à  ces instincts : faire en sorte que l'adaptation au milieu humain ne soit pas trop rude. Ne pas « éduquer pour éduquer ».

-Répondre au principe de Reproduction en acceptant les traits de caractères qui peuvent apparaître, comme l'exclusivité. Aimer le perroquet pour ce qu'il est, et non pour ce que l'on veut qu'il soit. Un humain peut légèrement devenir perroquet (ironique), mais le perroquet ne pourra jamais devenir humain. Respecter cela et exiger un contrôle de soi-même, de notre projection qui souvent, est inconsciente.

Une dernière chose : demandez-vous bien, si vous êtes dans ce cas, pourquoi vous couvrez votre perroquet "d'amour" ou "d'affection". Si vous étiez à  sa place, aimeriez-vous recevoir ce surplus grotesque, incontrôlable, effrayant, ennuyeux ? N'est-ce pas vous qui avez besoin d'un "objet" sur lequel vous pouvez évacuez votre trop-plein d'affection qui fait suite aux diverses frustrations personnelles qui peuvent éventuellement exister ? S'il vous plaît, ne confondez pas votre désir et les besoins d'un perroquet. "La dose est le poison".

La Grenouille, 14/09/2005, edit 03/01/2007
Sol Lucet Omnibus

Grom
Le Site de l'Élevage

lolo78

#12
je te remercie grominik ceci est très instructif mais parfois il se passe quand même des choses étranges que nous ne savons pas décoder !!
amicalement
lolo
amicalement
lolo

nicolass

#13
l'humain s'est genetiquement differencier du gorille depuis bien plus longtemps que du chimpanzé, il est probable que la chimpanzé est une forme d'intelligence bien plus proche de la notre que le gorille...

apres je suis assez d'accord, il est deja tres difficile de definir l'intelligence...

il existe un oiseau ( je sais plus comment il s'appelle les specialistes des rapaces me reprendront) qui utilise un outil pour casser un oeuf ( un caillou ), on pourrait considerer cela comme une preuve d'intelligence, sauf que tous les individus de cette especes le font ( inné ou acquis?)

l'exemple du heron de cetro me semble etre un bon exemple d'intelligence( si il y a une parution ou un truc, je veux bien le lien.)

l'exemple de dana et de son rauna qui tape ds le miroir demontre la non conscience du soit ( rmque, les rats reussissent tres bien ce test, mais seulement 10% de la population qui semblent comprendrent dessuite alors que les autres ne comprennent jamais)

l'exemple des chevaux est souvent utilisé car c'est un annimal qui supporte un affectif tres fort de notre part, les dressuers professionnel s'accordent a dire que le cheval a une tres grde capacité a apprendre; mais est ce de l'intelligence?? d'apres eux, un ane ( contrairement a sa pauvre image) serait bien plus intelligent car capable d'utiliser des experiences anterieure pour s'adapter  a une nouvelle situation, au contraire d'un cheval....

je pense que nous prettons souvent des sentiments nobles a nos yeux a des annimaux que nous apprecions pour X ou Y raisons, au depent d'autres annimaux moins attachant ou prestigieux...

lolo78

#14
Alors raf que penses tu du texte de grominik ?
amicalement
lolo
amicalement
lolo

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