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Shanlung et Riamfada à OMAN (traduction)

Démarré par kétile, 19 Février 2012 à 09:26:34

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kétile

Shanlung et Riamfada à Oman



Ce récit est la traduction du journal de Shanlung qui, à travers son blog, raconte sa vie avec ses animaux, notamment ses chats et surtout ses oiseaux.
De magnifiques photos illustrent ses récits. Vous pouvez les voir sur son post, page 1, deuxième lien: http://www.perroquet.biz/perrok_cafe/forum/phpbb/index.php/topic,11804.0.html

En été 2008, Shanlung vient s'installer, pour raisons professionnelles, dans le sultanat d'Oman avec Joy, sa femme.
Ils ont deux chats, Dommy et Kathie mais il n'a plus d'oiseaux et ceux-ci lui manquent.
Il pense d'abord à prendre un faucon, la chasse au faucon étant traditionnellement très populaire à Dubaï où il a vécu à une époque et il se dit qu'il doit en être de même à Oman.



"Je pensais donc pouvoir facilement trouver un faucon à Oman, dans mon cas, plus comme compagnon que pour la chasse.
Cependant, après quelques recherches, je n'en trouvai aucun. J'appris alors qu'ils avaient été bannis par le sultan car de nombreuses personnes, venant des Émirats Arabes Unis et d'Arabie Saoudite avaient ravagé la faune locale à cause de cette tradition de chasse au faucon.

En visitant les oiselleries, j'appris également que l'importation d'oiseaux et de perroquets étaient interdite à Oman depuis quatre ans.
J'avais pensé, peut-être, à un ara ou un éclectus mais je n'en trouvai nulle part.
Il n'y avait que des gris et des Indian Ring Neck (des perruches à colliers je pense).
Il m'était difficile de reprendre un gris à cause de Tinkerbell La grise du Gabon que Shanlung possédait lorsqu'il vivait à Taïwan et qu'il avait du laisser, entre de bonnes mains, à cause de normes sanitaires.)
Quel que soit son prix, aucun des gris que je voyais ne me touchait au coeur.

J'avais discuté avec des vétérinaires et des amis au cas où ils entendraient parler d'expat qui devaient quitter Oman et qui se trouvaient dans l'impossibilité de prendre leur oiseau avec eux, avec qui j'aurais éventuellement pu passer un accord.

Je louais un meublé depuis trois mois et le bail touchait à sa fin.
Nous cherchions donc une maison à louer et nous avons fini par trouver une charmante villa.
Beaucoup des maisons que nous avions visitées étaient construites dans le style d'Oman : un agencement complexe de petites pièces conçues pour sépare les femmes des hommes. Pas mal si vous avez un harem de trois ou quatre femmes, ce qui n'est pas mon cas, une seule étant mon grand maximum.

La villa était dans un style western avec pas mal d'espace. Elle comprenait trois chambres. Nous décidâmes de la prendre et le déménagement eut lieu début octobre.
Nous devions donc acheter des meubles et nous savions par expérience qu'il serait judicieux de prendre du mobilier robuste et pas cher à même de supporter  les fantaisies de nos chats et de nos éventuels futurs oiseaux.
Nous n'aurions plus à nous préoccuper des mauvais traitements subits par nos meubles, vu que maintenant ils nous appartenaient, contrairement au meublé précédent.

Une des chambres serait "la pièce aux oiseaux". C'était la meilleure chambre, avec une fenêtre sur chacun des murs se faisant face.
Cette pièce serait également l'endroit où j'entrainerais les oiseaux avant de leur permettre d'accéder au reste de la maison.

Mes amis et collègues d'ici, connaissaient tous ma passion pour les oiseaux.
La veille, une connaissance, Mme JD, m'avait envoyé un message disant qu'elle avait trouvé un perroquet et qu'elle tentait de retrouver son propriétaire.
Je la rappelai pour prendre rendez-vous un peu plus tard dans la journée.
Nous étions tous deux d'accord pour tout mettre en œuvre afin de retrouver son propriétaire mais jusqu'à présent, toutes ses tentatives avaient été vaines et au cas où nous ne le retrouverions pas, elle voulait trouver une bonne maison pour ce perroquet.
Elle me dit qu'elle avait lu le journal de Tinkerbell.
Elle avait également entendu parler de moi par certains de ses amis.

Elle garderait le perroquet encore deux semaines et, si on ne retrouvait pas l'ancien propriétaire, elle envisageait de me désigner comme "père adoptif".
Nous avions eu un bon feeling avec Mme JD lors de notre rencontre.
Il était cependant possible qu'elle s'attache à ce perroquet pendant ces quinze jours, auquel cas je l'aiderais, bien sur, de mon mieux.
Il se pouvait aussi qu'un nouveau chapitre de ma vie avec un perroquet soit en train de s'ouvrir.

Ce perroquet n'avait pas de bague et par conséquent, pas de papiers. Même avec des papiers, j'étais bien conscient, de par mon expérience passée avec Tinkerbell, des difficultés que je rencontrerais pour pouvoir emmener cet oiseau avec moi lorsque je devrai quitter OMAN.
Sans papiers, je n'avais donc aucun espoir. Ce serait un nouvel au revoir, émouvant et douloureux.

C'est vrai, j'aurais rêvé d'un ara. C'était impossible... Et puis, pouvais-je tourner le dos au sauvetage de ce perroquet que le destin avait mis sur ma route ?

Les jours suivants, j'installai la "pièce aux oiseaux". Pour celui-ci ou pour un autre, au cas où Mme JD déciderait de le garder.
Je ne dévoile pas délibérément l'espèce de l'oiseau en question.
Par contre, j'avais déjà un nom, celui d'un personnage d'un livre de David GEMELL.

Vous saurez bientôt si Riamafalda  vivra, volera et voyagera avec nous à travers OMAN."
Souriez, demain sera pire !!

kétile

#1
Comme vous vous y attendiez peut-être, Riamfada rejoignit Joy et Shanlung peu de temps après.
Comme avec Tink, Shanlung l'avait habituée au harnais et commençait à la sortir.




JANVIER 2009
"OMAN GAGNE LA 19e COUPE DU GOLFE"



Samedi avait lieu la finale du 19e championnat de football du  Golfe, entre OMAN et l'Arabie Saoudite.
(Après un match disputé, OMAN remporte la coupe.)

Le jour suivant, dimanche, je m'apprêtais à aller travailler, lorsque je reçu un message m'annonçant que cette journée avait été proclamée "fériée" par le sultan, en l'honneur de la victoire de l'équipe de foot.
Après la virée de vendredi à AL KOUDH et FANJA qui s'était bien passée, nous avons décidé de sortir Riamfada en ce jour de congé providentiel.

Tant qu'elle était dans sa cage de transport, Riamfada n'avait pas  l'air très contente et mâchonnait sa cage.
Cela m'ennervait car cette sortie était aussi sensée lui faire plaisir.
J'eus l'idée de suspendre son anneau, à l'arrière, dans la voiture. Riam fut placée sur son anneau.
Au moindre problème, je comptais la remettre dans sa cage.
Elle resta un moment sur l'anneau, puis elle passa sur le dessus de sa cage de transport et s'achemina tranquillement jusqu'à l'épaule de Joy qui était sur le siège passager.
Cela n'était pas prudent et je sentais que cela annonçait sa venue prochaine sur mon épaule.
J'étais sur le point d'arrêter la voiture lorsque Riam s'envola sur l'anse du panier posé sur le siège arrière et resta ainsi, l'air parfaitement à l'aise.
J'arrêtai la voiture et Joy passa derrière. D'après elle, Riam paraissait très contente. De temps en temps, elle regardait par la fenêtre.
Je fus d'accord pour cet arrangement et nous décidâmes d'aller pique-niquer dehors.

Nous sommes passés par QURUM, dans le souq de MUTTRAH et par la vieille ville de MUSCAT.
Des drapeaux, guirlandes et bannières flottaient partout. Le ciel était parfaitement bleu et le soleil qui brillait rendait les 18°C encore plus agréables.

Nous nous arrêtâmes d'abord au parc du bord de mer, juste après la vieille ville de MUSCAT.
A l'entrée du parc, il y avait une pancarte avec la liste des choses interdites à l'intérieur: ne pas jouer au ballon, ne pas faire de vélo, promener votre chien...
Riam n'était visiblement pas un chien et cette liste ne semblait donc pas lui interdire l'entrée du parc.

Nous nous sommes assis à la terrasse d'un café, sous un arbre, pour prendre une tasse de lait chaud. Les gens nous regardaient d'un air incrédule.
Riam faisait sa part pour les autres perroquets détenus à OMAN. La vie des perroquets de compagnie ne devrait pas se résumer à une cage.

Les expériences de sociabilisation que vivait Riam lui donnaient de l'assurance. C'était aussi une excellente façon de rencontrer les gens que nous croisions et d'échanger,entre autre, sur les perroquets.
Les gens commencèrent  à venir admirer Riam. Je dus la tenir sur son perchoir pour quelques photos et eux eurent à m'écouter sur les conditions requises pour détenir un tel perroquet.
Riam fit quelques rappels pour eux.

Puis, nous avons repris la route pour la plage de YITI. Les montagnes de HAJAR nous accompagnaient jusqu'à la côte. Nous avons traversé une ville magnifiques et des paysages magiques.
Pendant que je conduisais à 120 km/h, je me demandais ce qui pouvait passer par la tête de Riam alors que nous traversions ces endroits à une vitesse bien  supérieure à ses possibilités en vol.
Joy me rapportait qu'elle regardait la route à droite, à gauche et devant. De temps en temps, elle faisait de joyeuses vocalises et Joy lui donnait une graine de tournesol.

Nous sommes arrivés à YITI plage et avons garé la voiture sous un arbre.
Je sortis Riam et nous partîmes nous promener dans le village de YITI, suivis par un petit groupe d'enfants intrigués par Riam sur mon épaule.
Après avoir fait le tour du village, nous sommes revenus à la voiture et avons sorti les chaises pliantes du coffre.
Sur une malle en guise de table, nous avons pique-niqué des sardines en boite et des fruits.
Riam était dans son panier à mes côtés.
J'évitai de lui demander des rappels car nous étions sous un arbre énorme et des mainates volaient tout autour.

Juste avant d'arriver à YITI, nous avions vu une pancarte indiquant SEIFA, une plage dont nous avions entendu beaucoup de bien.
Nous décidâmes de nous y rendre.
Bien que goudronnée, la route était vraiment très escarpée. Celle que nous avions prise pour venir à YITI était magnifique, celle-ci l'était encore plus.
Nous fûmes bientôt à SEIFA, une grande ville côtière située à l'extrémité d'une immense baie avec une plage très longue que j'estimerais facilement à 4 km.
L'eau était bleu clair et les dunes s'étendaient un peu plus loin, face à elle.
Cette vaste étendue me donnait envie de demander à Riam un rappel vraiment long.

Riam était sur l'anse de son panier avec Joy qui faisait en sorte qu'elle me tourne le dos pendant que je m'éloignais d'environ 40 m.
Je l'appelai, plusieurs fois mais elle ne vint pas me rejoindre. Il fallut que je me rapproche d'au moins 20 m avant qu'elle se décide.
J'essayai deux autres fois et à chacune d'elle, Riam répondait au rappel lorsque je me trouvais à plus ou moins 20m.
Rien à voir avec les rappels de 70m que je faisais avec Tink. Il est vrai que Tink n'avait jamais eu les ailes coupées, en outre, ces rappels de 70m avaient été faits alors que je possédais Tinkerbell depuis bien plus longtemps.

Je profitai des dunes pour faire un rappel en hauteur. Je montais tout en haut d'une dune de 10m et appelai Riam.
Au signal, elle s'envola jusqu'à moi.

Sur le chemin du retour, je tournai dans une route secondaire indiquant la direction de "SEIFA AL SHEIKH". J'étais curieux de savoir où elle menait.
Cette route était également très spectaculaire.
Nous arrivâmes à une charmante petite crique avec une plage de peut-être 100m de long.
Nous reviendrons souvent à cet endroit dans le futur.

Nous avons repris le chemin de la maison, tard dans l'après-midi.
En passant à MUSCAT, nous fûmes pris dans un embouteillage de voitures ornées de drapeaux colorés, célébrants la victoire de la 19e  coupe de football du Golfe.
La fête battait son plein. Des groupes de gens criaient et agitaient des bannières à l'attention de la file de voitures et de leurs klaxons et les gens, sur les toits de celles -ci, leur répondaient en criant et en agitant, à leur tour, des bannières.
Il y avait aussi un énorme rassemblement de Harley Davidson, également ornées de couleurs.
Toute la route, de MUSCAT à la vieille ville en passant par MUTTRAH, était bordée d'une foule compacte.
J'avais fermé les fenêtres pour ne pas que les klaxons et les percussions effraient la pauvre Riam. Celle-ci semblait d'ailleurs très à l'aise jusqu'à ce que le soleil décline. Comme elle commençait à s'agiter, je la remis dans sa cage de transport.

En arrivant à la maison, je la remis dans sa pièce et lui portai son "diner" avant d'éteindre la lumière.

Les chats étaient contents de nous voir. Katie était beaucoup plus gentille avec moi depuis que je l'avais secourue quelques jours auparavant.
Plus tard dans la nuit, elle rentra à la maison avec un cadeau pour nous. Au moins, celui-ci était intact.
C'était une souris, bien vivante.
J'éloignai Katie et ce présent fut remis dehors, en espérant qu'il ne nous soit pas présenté à nouveau.
Souriez, demain sera pire !!

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